La majorité des entreprises industrielles et automobiles veulent se doter d'une main d'oeuvre connectée. C'est 94% des cadres de ces entreprises, interrogés par Accenture, qui l'ont souligné. Une étude menée au mois de décembre dernier auprès de 512 cadres d'entreprises chinoises, françaises, allemande, japonaises et américaines. Dans cet échantillon, des directeurs d'usine, d'ingénierie, de développement, des managers opérationnels, des responsables RH ou cadres dirigeants au sens large.
Accenture a publié un rapport intitulé, « machine dreams : making the most of connected industrial workforce ». Il estime que l'évolution de ces secteurs industriels et automobiles s'effectue d'autant plus facilement que l'intelligence artificielle s'intègre au travail des employés, donnant naissance à une main d'oeuvre connectée. Les industriels concernés devraient dépenser 220 milliards de dollars dans les quatre prochaines années pour se doter d'une telle main d'oeuvre. 181 milliards pour l'automobile, 39 pour les équipementiers industriels.
85% d'entreprises « suiveuses »
Toutefois, ces industriels ne tirent pas suffisamment parti des nouvelles technologies. Si 94% des entreprises interrogées estiment que l'impact de la main d'oeuvre connectée sera importante pour elles, 85% se disent « suiveuses » en matière de digital, voire en retard. En France, 65% des entreprises de ces secteurs veulent se doter d'une main d'oeuvre connectée, d'ici à 5 ans, 19% des investissements en R&D seront dédiés à cette problématique.
Cette orientation ne va pas sans précautions. La plupart des cadres interrogés affirment investir en matière de sécurité des données pour permettre à la main d'ouvre connectée d'agir tout en protégeant l'entreprise. Et 89% d'entre elles ont engagé des profils spécialisés en sécurité.
L'étude cite plusieurs technologies permettant de développer une main d'oeuvre connectée. Pour l'automobile, il s'agit d'abord des robots collaboratifs (Baxter, YuMi par exemple), des véhicules guidés, de la réalité augmentée, des tablettes ou des montres connectées. Le reste de l'industrie cite les mêmes sujets, mais dans des proportions moins importantes.