Ils étaient deux candidats sur la liste de l’Icann, .private et .internal. Et c’est finalement ce dernier qui a été choisi comme proposition finale de l’organisme international pour se doter d’une extension de premier niveau (TLd) à usage privé. Ce .internal pourrait jouer le même rôle que le bloc d’adresse IPv4 192.168.x.x pour se connecter en privé pour administrer par exemple son routeur ou une box. Pour des questions de sécurité, ce système n’est jamais enregistré dans le DNS racine et n’est donc pas exposé sur l’Internet public.
L’idée du développement d’un tel TLd remonte à 2020 sous l’impulsion du SSAC (comité consultatif pour la sécurité et stabilité). Ce dernier indiquait à l’époque, « de nombreuses entreprises et vendeurs de terminaux utilisent de manière ad hoc des TLD qui ne sont pas présents dans la zone root lorsqu'ils destinent le nom à un usage privé uniquement ». Il ajoutait que « Cette utilisation n'est pas coordonnée et peut nuire aux utilisateurs de l'internet", notamment en obligeant les serveurs DNS à traiter et à rejeter les requêtes pour des domaines utilisés uniquement en interne.
Une adoption prévue au mois d’avril
Pas moins de 35 propositions ont été faites pour cette extension. Après différentes réunions, deux suffixes ont été retenues .private et .internal. Le premier a été finalement abandonné, car il pouvait prêter à confusion avec la protection de la vie privée, mais aussi des significations dans différentes langues. Les évaluations ont été menées pour les six langues des Nations unies : anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe.
Le conseil d’administration de l’Icann doit maintenant valider le .internal lors d’une réunion au mois d’avril. Entre temps, l’organisme en charge des noms de domaine invite maintenant la communauté internet à lui faire part de ses commentaires afin d'assurer une mise en œuvre sans heurts. Non contraignant, l’adoption .internal sera encouragée auprès des entreprises, des administrateurs de systèmes et des utilisateurs privés.