Après la mise en cause du réseau social dans la propagation de fausses informations pendant la campagne électorale américaine, le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé ce week-end que l’entreprise cherchait à mettre en place un système de vérification de l'authenticité des informations publiées sur son site par des tiers et faciliterait le signalement de ces informations par les utilisateurs du réseau. Néanmoins, dans son message, le CEO estime que Facebook ne doit pas décourager le partage d'opinions ou restreindre par erreur la publication de contenus pertinents. « Nous ne voulons pas devenir les arbitres de la vérité. Nous préférons confier ce rôle à la communauté des utilisateurs du réseau social et à des tiers de confiance », a-t-il écrit.
En plus du recours à des tiers qui auront pour tâche de vérifier l’authenticité des informations, Facebook cherche aussi des solutions techniques pour repérer les fausses nouvelles avant même qu’elles ne soient signalées par les utilisateurs. Ce n’est pas la seule mesure prise par le site. Par exemple, il sera désormais plus facile de signaler une fausse information, d’ajouter une alerte à un article déjà signalé comme suspect par des tiers ou par la communauté et de travailler avec la presse pour mieux comprendre ses systèmes de vérification des informations.
Coup de frein sur la pub
La semaine dernière, le réseau social a précisé que, conformément à sa politique, Facebook ne diffuserait pas de publicités par l'intermédiaire de son réseau Audience Network sur des pages web et via des applications suspectés de diffuser de fausses informations. Google a également annoncé des mesures similaires après le classement d’une fausse information en tête de certains résultats de recherche. « Une grande part de la désinformation est motivée par une exploitation financière du spamming », a écrit Mark Zuckerberg. « Notre politique publicitaire annoncée plus tôt cette semaine a pour but de perturber cette économie et de mieux détecter les fermes de contenus » dont le but est de générer des revenus publicitaires. « En pourcentage, le réseau social véhicule très peu de désinformation », a affirmé le CEO. Dans un message récent, Mark Zuckerberg avait écrit : « Plus de 99 % des contenus présents sur Facebook sont authentiques. La part des fausses informations et des canulars est donc très faible ».
Pour le CEO, les critiques selon lesquelles de fausses informations véhiculées par Facebook auraient pu influencer le vote en faveur de Donald Trump sont tout à fait « ridicules ». Mais cette désinformation sur les réseaux sociaux a suscité quelques critiques, y compris de la part du président Barack Obama. Selon une enquête de Pew Research Center, 20 % des utilisateurs des médias sociaux ont déclaré avoir changé d’avis sur une question sociale ou politique en raison du contenu présent sur les médias sociaux, et 17 % ont déclaré que les médias sociaux avaient contribué à modifier leur opinion sur un candidat à l’élection présidentielle.