La stabilité : c'est le nouvel angle d'attaque par lequel Microsoft espère contrer Linux dans sa très contestée campagne marketing « Get the Facts ». Mise en place depuis 2003 , « Get the Facts » s'est attelée à démonter les OS Unix, au profit de Windows, notamment sur les terrains de la sécurité, du coût total de maintenance et du support. C'est désormais au tour de la stabilité, longtemps considérée comme une des « bêtes noires » de Windows.
Pour bâtir sa campagne, Microsoft a alors commissionné une étude, opposant Windows Server 2003 à Red Hat Enterprise Linux 3.0 AS, installés sur trois serveurs HP ProLiant DL380 G3, configurés en serveur de mail pour l'un, de fichiers pour le deuxième et en mainframe pour le troisième. Le tout orchestré par quelque dix-huit administrateurs, tant spécialistes Windows que Linux, confrontés à des tâches de dépannage, d'installation, de configuration d'accès et de sauvegarde. Objectif : analyser le temps passé à administrer et à configurer un système jugé « stable ».
Résultats ? L'étude révèle ainsi que Linux a occasionné une chute de productivité plus forte (de presque 15 %) que Windows. Les services Linux seraient restés muets pendant 4 heures 59 min et 44 s au total, contre 4 heures 20 min et 19 s pour Windows, sur une période de test de 26 heures.
Egalement, les administrateurs auraient passé 33 % de temps en plus à dépanner Linux par rapport à Windows, incriminant une mauvaise documentation, un manque d'intégration et de drivers, ainsi qu'une mauvaise gestion des patches.
Attention toutefois, indique le cabinet Yankee Group, qui précise, dans sa dernière étude, que Windows et Linux ne sont pas utilisés pour les mêmes tâches en entreprise. Le coût horaire d'indisponibilité d'un serveur Windows serait trois à quatre fois supérieur à celui d'un serveur Linux, « Windows étant davantage utilisé dans des applications critiques ».