En 2004, la modification de la Loi Informatique et Libertés a institué la possibilité pour les entreprises et autres organisations de nommer en interne un Correspondant à la Protection des Données Personnelles (CPDP), surnommé « CIL » (Correspondant Informatique et Liberté), à l'image de ce qui se faisait déjà dans de nombreux pays européens (13 à ce jour). Le scepticisme n'est plus de mise sur ce nouvel acteur : la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) vient d'annoncer que la barre des 10 000 CPDP avait été franchie.
La nomination d'un CPDP dans une entreprise a comme premier effet de diminuer le nombre de démarches à effectuer auprès de la CNIL. Au-delà de cet avantage sur le plan de la bureaucratie, le CPDP apporte une véritable valeur ajoutée par sa capacité à intervenir préventivement, en amont d'éventuels soucis, sans oublier une défense de l'image de son organisation. « Il est apparu que le CIL constituait une preuve d'engagement éthique et qu'il s'inscrivait dans le cadre plus général des actions en lien avec la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) » souligne la CNIL.
Celle-ci ne donne cependant pas un blanc-seing aux entreprises ayant nommé un CPDP. L'action de celui-ci est toujours contrôlée régulièrement. Mais l'autorité administrative indépendante n'a guère eu à se plaindre de l'action de ses correspondants.
Au niveau européen, le bilan est tellement positif que la Commission Européenne réfléchit actuellement à imposer la nomination d'un tel CPDP dans certains types d'organisations.
Plus de 10 000 CIL en France selon la CNIL
Institué par la loi en 2004, le CPDP (ou CIL) est un vrai succès : les entreprises et administrations l'ont adopté massivement.