Après avoir été classé l'année dernière par le Gartner en tant que challenger dans le carré magique des solutions de performance financière cloud, et visionnaire dans celui consacré aux solutions de performance stratégique cloud, IBM est surclassé cette année par le cabinet d'études. A l'occasion de son Magic Quandrant 2018 en planification et analyse financière cloud - dans lequel on retrouve les mêmes acteurs que dans les deux carrés magiques sus-cités, la firme d'Armonk rejoint en effet la catégorie des leaders. A noter que le carré magique en performance stratégique cloud (SCPM) est désormais remplacé par celui des solutions de planification et d'analyse financière cloud (FP&A).
« IBM a rejoint le segment des leaders sur ce marché en raison de son niveau d'expansion cloud ainsi que ses stratégies géographiques, commerciales et de produits. IBM a une grande part de marché sur site et une expérience des processus de planification et d'analyse financière complexes », explique le Gartner. Autre acteur à se distinguer, Anaplan. Déjà leader dans le carré 2017 des solutions de performance stratégique cloud, l'éditeur américain était jusqu'alors bloqué dans la catégorie des acteurs de niche dans le carré 2017 des solutions de performance financière cloud. Aujourd'hui, il est aux côtés d'IBM - mais aussi d'Adaptive Insights (racheté par Workday), Host Analytics et d'Oracle - dans la catégorie des leaders.
Des capacités blockchain dans 90% des ERP d'ici 2020
« Anaplan est un leader sur ce marché en raison de son nombre de clients cloud et de son expérience en tant que fournisseur cloud uniquement. Ses scores de complétude et de vision reflètent sa compréhension du marché et de l'innovation, une capacité d'exécution marketing et un taux de satisfaction élevé. Le vendeur a également un grand nombre de clients sur des projets cloud plus grands et plus complexes », souligne le cabinet américain. Parmi les critères retenus pour répartir les solutions de planification et d'analyse financière cloud, le Gartner prend notamment en compte les capacités fonctionnelles, d'intégration et d'innovation, la santé financière de l'éditeur, les capacités commerciales et de support ainsi que l'expérience client.
Dans son étude, le cabinet fait également mention des investissements des acteurs du secteur dans des technologies émergentes, en particulier d'intelligence artificielle, d'automatisation et de blockchain. Le moins que l'on puisse dire, c'est que pour l'heure ces derniers s'avèrent particulièrement modestes. « L'usage de techniques d'IA est rare car pour fournir de la valeur, l'apprentissage machine qui est une de ses composantes clés nécessite de bien plus grands volumes et variétés de données que ce que la plupart des équipes et plateformes de planification et d'analyse financière cloud gèrent actuellement », note le Gartner. « Les capacités IA ne sont pas à l'heure actuelle consommables par les utilisateurs métiers au travers des applications FP&A ». D'ici 2020, le cabinet prévoit que 27% des organisations déploient de l'IA/apprentissage machine dans leurs processus financiers contre 29% pour de l'automatisation de processus et seulement 7% pour la blockchain. « Jusqu'à présent, ces efforts ont été étroitement associés à l'ERP. Le Gartner estime que d'ici 2020, 90% des vendeurs d'ERP vont améliorer leurs offres avec des capacités blockchain qui seront largement immatures et non prouvées », pointe le cabinet.