Steve Ballmer (photo ci-dessus), PDG de l'éditeur, vient d'en faire l'annonce sur sa conférence développeurs PDC qui a démarré hier sur le campus de Redmond, où se trouve le siège social du groupe américain. Parmi les fonctions ainsi apportées figurent Azure Virtual Machine Role et Server Application Virtualization. Le premier outil permet de faire tourner une machine virtuelle de Windows Server 2008 R2 sur Azure et de faciliter ainsi aux développeurs les processus de migration vers le cloud. Une version bêta publique du produit sera disponible d'ici la fin de l'année. L'autre solution servira à transférer des images d'application vers Azure et à faciliter la migration sans exiger de réécriture ni les associer à une machine virtuelle. On peut créer une image virtuelle d'un serveur physique et la transférer sur Windows Azure, explique Bernard Ourghanlian, directeur technique de Microsoft France. Cette possibilité est pour l'instant limitée à Windows Server 2008 R2, mais il n'est pas exclu que d'autres versions de Windows soient ensuite supportées, en remontant jusqu'à Windows Server 2003. En revanche, il n'est pas envisagé de supporter d'autres systèmes d'exploitation tel qu'Amazon le fait sur EC2 avec Linux et Solaris.
A partir de 0,05 dollar de l'heure
Une fois que l'application est déployée sur Azure, les clients disposent automatiquement des capacités d'administration de la plateforme de cloud, ce qui inclut la configuration automatique et la gestion de l'OS utilisé. Server Application Virtualization pour Azure sera livré sous la forme d'une version CTP (community technology preview) avant fin 2010 et la version finale arrivera au deuxième semestre 2011.
Avec la prochaine version de System Center, qui devrait sortir avant fin 2011, on pourra administrer de façon centralisée les machines virtuelles sur des serveurs locaux et celles fonctionnant sur Azure.
Les développeurs peuvent désormais choisir entre cinq tailles d'instances de machine virtuelle pour faire tourner leur application en fonction des ressources requises. Microsoft vient en effet d'ajouter à sa tarification l'instance Extra Small, facturée à 5 cents de dollar l'heure. A ce prix, on dispose d'un processeur à 1 GHz, de768 Mo de mémoire et de 20 Go de capacités de stockage. Un tarif attractif pour ceux qui veulent pouvoir tester de petites applications dans le cloud. L'instance la plus robuste (Extra Large) permet de disposer de huit processeurs à 1,6 GHz, de 14 Go de mémoire, de 2 Go de stockage pour 0,96 dollar de l'heure. Les performances d'entrée/sortie diffèrent sensiblement : faible pour l'offre Extra Small, élevée pour l'Extra Large.
De son côté, Amazon va proposer un accès gratuit à EC2 à partir de la semaine prochaine.
Microsoft voit une convergence des offres cloud, Amazon non
En juin dernier, Microsoft avait promis qu'il offrirait la capacité d'exploiter des machines virtuelles, proposant ainsi des services se rapprochant de ceux d'Amazon, ce dernier permettant d'exploiter sur EC2 différentes machines virtuelles sous Windows et Linux.
Sur le marché du cloud computing, on distingue actuellement, d'une part, les fournisseurs de services d'infrastructure (IaaS) comme Amazon qui propose avec EC2 un accès « brut » aux instances de machines virtuelles. On trouve d'autre part des plateformes comme Azure qui offrent des outils aux développeurs mais donnent un accès moindre à l'infrastructure sous-jacente. Selon Microsoft, ces deux types d'environnement vont commencer à se ressembler et l'annonce de machines virtuelles Windows Server sur Azure est l'une des étapes qui y conduit. Pourtant, Amazon a prévenu qu'il ne prévoyait pas d'évoluer vers les environnements PaaS, en avançant comme raison le fait que ses clients lui ont clairement indiqué qu'ils voulaient continuer à bâtir leurs applications sans se voir imposer de modèle de programmation, de langage ou de systèmes d'exploitation, quels qu'ils soient.
Microsoft a également lancé AppFabric Composition Model pour Azure, un jeu d'extensions au framework .Net pour écrire des applications qui puissent être exploitées de façon cohérente entre l'environnement Azure et les plateformes Windows Server.
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Sur sa conférence PDC, l'éditeur a par ailleurs annoncé l'ouverture de la place de marché Windows Azure DataMarket (ancien projet Dallas) qui propose, sous forme de services, l'accès à des contenus et à des données. Les développeurs pourront se servir des interfaces de programmation (API) OData exposées par DataMarket pour exploiter dans des applications les données mises à disposition sur la place de marché.
La place de marché DataMarket
Dans les entreprises, les utilisateurs intervenant sur des applications décisionnelles pourront combiner l'exploitation d'Excel et d'un outil comme PowerPivot avec l'accès à DataMarket et associer les données de l'entreprise avec des bases de données statistiques (professionnelles, industrielles, démographiques, etc.).
Illustration d'ouverture : Steve Ballmer, PDG de Microsoft, le 28 octobre à l'ouverture de la conférence développeurs PDC, sur le campus de Redmond (crédit photo : vidéo Microsoft)
Avec la prochaine version de System Center on pourra administrer de façon centralisée les machines virtuelles sur des serveurs locaux et celles fonctionnant sur Azure avant fin 2011.