Après l'euphorie de la période Covid ayant amené les entreprises à s'équiper en urgence de PC et de portables suivie par un boom des projets liés à la transformation de l'environnement de travail tenant compte de l'évolution de l'organisation vers un mode hybride, la gueule de bois a fini par s'installer. En 2022, le marché a été compliqué pour les fabricants de PC et de systèmes d'impression, avec un accroissement de la durée de conservation des équipements existants et la volonté de freiner le renouvellement de leur parc informatique.
« Nous accompagnons le travail hybride dans un contexte où le PC s'est adapté à de nouvelles façons de travailler », a expliqué lors du point partenaires Elevate 2023 à Paris, David Gain, manager Business Personal Systems Category Team chez HP France. « Le marché a explosé avec des besoins d'équipements en urgence en PC fixes et mobiles mais à partir de l'été 2022 nous avons enregistré une baisse de 20 à 30 % de l'activité ». Le temps est cependant à l'amélioration des ventes avec un équilibre prévu pour 2024 après une année 2023 qui s'annonce toujours négative. Plusieurs locomotives sur le terrain des PC portables professionnels sont avancées, à commencer par les Probook 440 Pro et 455 G10, ainsi que le Elitbook 865 G9. Alors que la disponibilité des pièces détachées est prévue pour 5 ans, le constructeur avance que cette disponibilité peut être étendue pour certains clients jusqu'à 7 ans.
« L'utilisateur peut se connecter directement sur son espace SharePoint, Teams ou Onedrive pour lancer des impressions de documents avec un accès sécurisé par badge et mot de passe », nous a indiqué Yann Le Moigne, Country OPS Category Lead chez HP France (crédit : D.F.)
Jusqu'à 90 % de pièces recyclées dans les MFP de HP
Concernant les systèmes d'impression, HP pousse sa dernière génération de systèmes laser MF A3 et A4 répondant à plusieurs enjeux et attentes de ses clients. « Le développement durable est très présent dans tous dossiers d'appel d'offres », nous a expliqué Yann Le Moigne, Country OPS Category Lead de HP. Pour répondre à cette demande, le constructeur annonce réduire chaque année la consommation énergétique de ses MFP de 20 %. « Nous utilisons beaucoup de plastique recyclé qui représente jusqu'à 90 % de nos produits. Nous baissons aussi la température de fusion de la poudre des encres en gardant la même qualité d'impression pour une taille identique des consommables », poursuit Yann Le Moigne. A noter que le toner des imprimantes HP est recyclé en Bretagne tandis que celui des cartouches l'est en Allemagne.
L'innovation est également au coeur des derniers MFP de HP avec une interface plus intuitive, davantage de capacités de calcul (pour accroitre la réactivité système et la capacité d'exécution des tâches d'impression), de stockage (500 Go) et une connectivité cloud améliorée. « L'utilisateur peut se connecter directement sur son espace SharePoint, Teams ou Onedrive pour lancer des impressions de documents avec un accès sécurisé par badge et mot de passe », indique Yann Le Moigne. Un gros travail est également effectué concernant la durabilité avec un usage qui peut être poussé à 10 ans, incluant un reconditionnement. HP mise aussi beaucoup sur ScanAI, une application en mode cloud pour traiter des factures papier et les intégrer directement dans les systèmes de gestion des entreprises pour faire gagner du temps au responsable administratif et financier par exemple. Dans un marché estimé en légère baisse (-5 %), HP indique avoir multiplier ses ventes de MFP A3 mais il partait de loin : quelques points de parts de marché en Europe (jusqu'à 10 % dans certains pays), alors que sur le A4 celle-ci grimpe à 30 %. L'activité print du constructeur est importante puisqu'elle pèse pour près du tiers des revenus du groupe.
La station de travail Z8 Fury G5 de HP embarque un processur Intel Xeon W de 56 coeurs (112 threads) et jusqu'à 4 GPU RTX A6000, 2 To de RAM DDR5, 120 To de stockage avec une alimentation de 2 250 w. (crédit : D.F.)
La France en retard sur l'Allemagne sur l'adoption de la technologie d'isolation via micro VM
Parmi ses grands axes de développement, HP met aussi en premier plan la sécurité. Compte-tenu de l'évolution du contexte de menaces qui n'a jamais été aussi explosif, cela parait bien logique. Pour ce faire, le fournisseur a mis la main en 2019 sur Bromium spécialisée dans la sécurité des terminaux à travers sa technologie d'isolation via des micro VM. « On ne travaille pas sur la signature virale. Quelle que soit l'attaque, tout est isolé et encapsulé dans une micro VM empêchant l'attaque de se propager ce qui s'apparente à une approche zero trust », nous a expliqué Bruno Mahé, cybersecurity sales specialist chez HP France. Bénéficiant d'une bonne maturité en termes d'adoption en particulier en Allemagne, ce n'est pas encore le cas pour la France même si la tendance commence à évoluer. « Les PME qui n'ont pas de RSSI sont très intéressées mais également les grands comptes qui y voient un complément à toutes leurs offres sécurité qu'elles peuvent déjà avoir installées. L'approche n'est pas de remplacer l'EDR mais de le compléter », insiste Bruno Mahé.
Baptisée Sure Click, cette technologie d'isolation par micro VM n'est pas la seule brique de cybersécurité commercialisée par HP. On trouve également à ses côtés Sure Access, Sure View et Protect and trace. Des outils gratuits sont aussi disponibles : Tamper Lock, Sure Run, Sure Start et Sure Recover.
« Nous ne remplaçons pas l'EDR mais le complétons », nous a expliqué Bruno Mahé, cybersecurity sales specialist chez HP France. (crédit : D.F.)