Les explications officielles en provenance d'Oxalide sur la panne du 16 janvier qui a conduit à la mise hors ligne de nombreux sites de presse (Le Parisien, L'Express...) commencent à être exhaustives. Après une première le 21 janvier et une deuxième qui est revenue sur la chronologie des faits qui a menée à la boucle réseau et au Broadcast storm, une 3e a été donnée portant sur le PRA. Ou plutôt son absence.
« Nous avons une architecture construite autour d'un PCA. Aujourd'hui, les clients d'Oxalide n'ont pas choisi d'avoir une offre PRA en dehors de notre Autonomus System [Oxalide s'est doté fin 2008 d'un outil d'AS pour gérer l'ensemble du réseau IP, NDLR]. Or c'est lui qui était en défaut. Nos offres Dual Building et Dual Site n'étaient pas en capacité de répondre à l'incident. Elles sont plutôt destinées à protéger le client contre des pannes de Datacenter, et ont d'ailleurs déjà montré leur efficacité dans ce cas là », nous a indiqué Maxime Kurkdjian, directeur associé d'Oxalide.
La mise en place d'un PRA, un choix coûteux
« L'offre de PRA est un choix coûteux, disposer et activer un PRA pour un incident qui se produit rarement est jugé peu approprié. Est-ce que le coût de la mise en oeuvre d'un PRA pour 90 minutes d'incident en 5 ans sans incident était-il pertinent ? Néanmoins, à cette occasion, en plus des enseignements que nous avons tiré de l'incident, nous sensibilisons nos clients sur la mise en place d'un PRA chez un autres fournisseur d'infrastructure totalement indépendant de l'infrastructure d'Oxalide, à savoir AWS. AWS permet de mettre en place des PRA à moindre coût, puisque l'infrastructure n'est facturée qu'en cas d'utilisation. Aujourd'hui, nous avons sensibilisé tous nos clients sur le sujet », nous a expliqué Maxime Kurkdjian.