Le cloud public d’OVH s’enrichit d’un service managé Kubernetes, gratuit et prêt à l’emploi, pour gérer les charges de travail conteneurisées sur son infrastructure. Le service d’orchestration de conteneurs était testé en bêta privée depuis le 18 octobre par certains clients de l’hébergeur roubaisien dont la plateforme de data management Saagie, l’éditeur d’outils d’aide à la décision ITK et le référentiel dynamique de compétences Whoz. Les retours des premiers utilisateurs ont conduit OVH à compléter son service géré en lui ajoutant un répartiteur de charges, intégré nativement à l’orchestrateur open source - originellement conçu par Google.
OVH donne aux utilisateurs de son service le choix entre les versions 1.11 et 1.12 de Kubernetes (par comparaison, AWS prend en charge les versions 1.10.11 et 1.11.5, la dernière version du logiciel étant la 1.13.3). L’hébergeur français dit proposer son service sans adaptation pour conserver l’entière compatibilité avec Kubernetes. Il cite en exemple l’utilisation de RBAC, la brique de base de l'orchestrateur de containers permettant un contrôle des accès basé sur les rôles.
A partir de 22 € HT par mois à performances constantes
L’offre Managed Kubernetes Service, fournie sans frais, inclut le déploiement de l’orchestrateur (APIserver, cloud-controller, controller-manager, scheduler…), l’hébergement et les mises à jour des composants maîtres du cluster, de même que le maintien opérationnel des nœuds. Les clients ne paient que pour les ressources de calcul et de stockage hébergeant leurs conteneurs et leurs données persistantes, sur la base de la tarification standard du cloud public d’OVH. Celle-ci démarre à 22 € HT par mois pour un cluster à performances CPU et RAM constantes et garanties, en l’occurrence un cluster B2-7 sous Linux de 2 cœurs virtuels à 2,3 GHz disposant de 7 Go de mémoire vive. Le coût des volumes persistants démarre à 0,04 par Go par mois (la facturation se fait à l’heure).
A titre d’exemple, OVH indique une tarification de 74 € HT par mois pour un cluster de trois nœuds de travail B2-7 (66 € HT/mois) bénéficiant d’un volume persistant haute performance de 100 Go (8 € HT/mois). En cas de pic de trafic, la base de données du client peut être déplacée sur une instance C2-15 en gardant le cluster courant, soit un surcoût de 29 € sur la base d’un paiement à l’heure, indique OVH sur son cloud public.
Un service progressivement déployé sur les régions OVH
Parmi les bêta testeurs du service, Youen Chéné, CTO de Saagie, souligne dans un communiqué l’intérêt d’utiliser un service Kubernetes basé sur des standards, ce qui leur a fourni « une très bonne expérience de portabilité ». De son côté, Jérôme Balducci, CTO chez Whoz, apprécie l’accès à l’ensemble des performances nécessaires au bon fonctionnement de ses services, sans surprise sur la facture. Quant à l’éditeur ITK, confronté à la complexité d’installer un cluster Kubernetes en interne, il a apprécié de pouvoir migrer ses applications sur Kubernetes sans avoir à se « soucier de l’installation et de la maintenance de la plateforme », indique Vincent Davy, développeur et spécialiste DevOps, en soulignant la réactivité des équipes OVH.
Le service est disponible pour tous les clients de l’hébergeur cloud depuis son datacenter de Gravelines, près de Dunkerque. Managed Kubernetes Service sera progressivement déployé dans les prochains mois sur les autres régions du cloud public d’OVH. L’offre devrait par ailleurs être bientôt compatible avec la technologie vRack pour l’interconnexion privée des infrastructures.