Orange regroupe ses activités pro au sein de l'entité e-lob
« Leader », « international » et « convergence » étaient les trois mots clés d'une conférence de presse tenue mercredi matin par Orange-France Telecom : l'opérateur a en effet profité de l'annonce d'une nouvelle organisation interne - la création de l'entité e-lob (Enterprise line of business) - pour marteler ses arguments et paraître beaucoup plus imposant qu'un BT ou un Verizon.
A en croire la vulgate des communicants de France Telecom, « e-lob est la nouvelle force motrice du déploiement de la stratégie de convergence du groupe dans les activités B2B des pays Orange ». Concrètement, cela signifie que la marque Orange Business Services lancée le 1er juin 2006 chapeautera toutes les activités du groupe dans le monde auprès de toutes les entreprises, de la TPE à la multinationale. Ou, pour reprendre les propos de Jacques Demaël, vice-président exécutif e-lob, « de la boucherie Sanzot à Coca-Cola ».
Pour Orange, il s'agit de capitaliser sur sa marque et sa présence à l'étranger. L'opérateur a ainsi fourni une avalanche de chiffres pour illustrer sa position de leader sur le marché professionnel : son offre pro représente plus de 30% des revenus du groupe (soit quelque 16 Md€, avec une croissance de plus de 2% et une marge opérationnelle brute de plus de 3%), plus de 30 000 collaborateurs répartis dans 166 pays, 340 000 téléphones IP gérés par Orange, 850 000 utilisateurs de Business Everywhere, des réseaux mobiles dans 27 pays, une place de numéro un en France, en Pologne, en Roumanie, en Slovaquie...
Orange veut faire passer ses clients pro au « real-time business »
Barbara Dalibard, directrice exécutive d'Orange Business Services (OBS), et Jacques Demaël expliquent vouloir continuer la transformation d'OBS, pour passer « d'un simple fournisseur de réseau à un opérateur de communication intégré », avec l'idée de « IP-transformer » les clients dans le même temps, pour les amener vers du « real-time business ». Dans cette évolution en « trois vagues », la première phase, qui représente les services classiques de connectivité, compte pour environ 70% du chiffre d'affaires. La deuxième phase (environ 20% du CA), implique d'amener les entreprises à utiliser les services de voix sur IP, d'IP Centrex (PBX hébergé), de convergence mobile/VoIP (offre Unik)... Enfin, la 3e phase vise à fournir une infrastructure adaptée à des processus et des applications en ligne (en mode Saas) s'appuyant sur des offres de convergence : communication unifiée, click-to-call, M2M, hébergement d'applications, courriels sur les mobiles...
Dans tous les cas, si Orange s'affirme en opérateur d'infrastructure et confirme sa volonté de proposer de plus en plus de services logiciels et matériels avec ses offres (des suites de sécurité jusqu'aux PC) afin de répondre à la demande de ses clients, l'opérateur dit n'avoir aucune intention d'aller plus loin : le terme de 'cloud computing' n'évoque rien chez Barbara Dalibard et Jacques Demaël en dehors des offres d'infogérance déjà en place et d'une éventuelle solution de distribution d'applicatifs en ligne tel que l'AppStore d'Apple.