Oracle a mis à jour son logiciel de virtualisation de serveur, lui conférant un meilleur contrôle des politiques de gestion et davantage de connecteurs pour les systèmes de stockage. La toute nouvelle version, déjà disponible, d'Oracle VM 3.0 comporte « des améliorations qui visent à rendre le produit plus évolutif sur le plan des performances et de la gestion, » a déclaré Adam Hawley, directeur senior product management pour Oracle VM. Au premier rang, ces améliorations concernent les contrôles des politiques de gestion, un meilleur support des solutions de stockage de tierce partie et la possibilité d'exécuter davantage de machines virtuelles par serveur.
Basé sur l'hyperviseur Open Source Xen, Oracle VM est le logiciel de virtualisation d'Oracle pour serveurs x86. Cette version est spécialement adaptée pour exécuter des logiciels Oracle. Son code découle directement de l'acquisition de Virtual Iron par Oracle en 2009. L'éditeur propose 90 modèles pour faire tourner d'autres logiciels Oracle entreprise sur Oracle VM, comme PeopleSoft en particulier. Les utilisateurs peuvent également déployer Oracle VM en tant que gestionnaire de virtualisation autonome basé sur Linux, pour servir d'alternative à d'autres produits, notamment vSphere de VMware. « La virtualisation n'est plus seulement un outil pour la consolidation des serveurs. C'est devenu un moyen de simplifier la gestion des applications, » a déclaré Monica Kumar, senior director du marketing pour la virtualisation chez Oracle.
Un framework pour mieux gérer le stockage
Désormais Oracle VM supporte jusqu'à 128 processeurs virtuels par serveur. La version 2.2 précédente ne pouvait faire tourner que 32 processeurs virtuels par serveur. À titre de comparaison, VMware a récemment livré la version 5 de vSphere, laquelle peut supporter 32 processeurs virtuels. Oracle VM et vSphere peuvent tous deux supporter jusqu'à 1 téraoctet de mémoire par machine virtuelle. « Les nouvelles fonctionnalités d'Oracle VM 3.0 en matière de politique de gestion vont permettre aux administrateurs de créer des scripts évènements capables de déclencher une action dans une condition donnée, » a expliqué Adam Hawley. Par exemple, les machines virtuelles peuvent être automatiquement déplacées d'un serveur à un autre lorsque l'utilisation de la CPU ou le trafic réseau ont atteint un seuil critique. Ou encore, les charges de travail peuvent être réparties sur un plus petit nombre de serveurs quand le trafic est moins important, de façon à économiser de l'énergie.
Dans cette version, Oracle apporte également un framework pour gérer les systèmes de stockage connectés entre eux, « qui devrait donner aux administrateurs des environnements virtualisés un plus grand contrôle sur les solutions de stockage back-end, » a ajouté le directeur senior. Ceux-ci « peuvent gérer les fonctionnalités de stockage directement depuis notre interface, ce qui leur évite d'utiliser de multiples outils, » a déclaré Adam Hawley.
Des plug-ins pour EMC, NettApp, Fujitsu...
Contrairement aux versions précédentes d'Oracle VM, lesquelles offraient seulement un accès de base aux systèmes de stockage, cette mouture permet d'accéder à des fonctionnalités avancées, comme le clonage de machine virtuelle ou les instantanés, pour enregistrer l'état d'une VM à un moment donné. Oracle propose en outre des plug-ins spécifiques aux solutions de stockage d'EMC, NetApp, Fujitsu, Hitachi, et pour ses propres solutions de stockage. Oracle VM, et le support associé, est gratuit pour les clients actuels de l'offre serveurs x86 d'Oracle.