Epinglé pour la deuxième fois par la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine, Oracle a accepté de régler une amende de 23 M$ à l'autorité des marchés financiers. Cette dernière a en effet lancé une action à l'encontre du fournisseur portant sur de la corruption de fonctionnaires en Turquie, aux Emirats Arabes Unies ainsi qu'en Inde visant à gagner plus facilement des parts de marché. Selon la SEC, des employés de l'entité turque d'Oracle ont également verser des fonds aux conjoints et enfants des fonctionnaires corrompus pour des voyages en Californie à Los Angeles et dans la Napa Valley.
« La création de caisses noires hors livres comptables donne intrinsèquement lieu au risque que ces fonds soient utilisés de manière inappropriée, ce qui est exactement ce qui s'est passé ici », a déclaré Charles Cain, chef de l'unité FCPA (foreign corrupt practices act) de la SEC. Les reproches faits à Oracle remontent à une période allant de 2014 à 2019. L'éditeur a accepté de payer une amende civile de 15 M$ et environ 7,9 M$ en intérêts. Dans le cadre de ce réglement, Oracle n'a ni admis, ni nié avoir commis des actes répréhensibles. « La conduite décrite par la SEC est contraire à nos valeurs fondamentales et à nos politiques claires, et si nous identifions un tel comportement, nous prendrons les mesures appropriées », a déclaré dans un communiqué Michael Egbert, vice-président de la communication corporate d'Oracle.
Des soupçons de caisses noires de 2005 à 2007 en Inde
Ce n'est pas la première fois qu'Oracle est sous le coup d'une action de la SEC. L'autorité a ainsi reproché à son entité indienne d'avoir créé de 2005 à 2007 une trésorerie opaque de plusieurs millions de dollars pour alimenter des caisses noires. En 2012, le géant américain avait accepté de régler une somme de 2 M$ à la SEC pour clôturer l'action en cours.