Oracle a décidé de dissiper enfin les craintes des clients de Sun, inquiets du sort des processeurs Sparc et du système d'exploitation Solaris. La société de Larry Ellison, qui a vu son rachat de Sun approuvé fin août par les autorités américaines, a choisi d'afficher ses engagements par le biais d'une page de publicité. Parue notamment dans le Wall Street Journal, celle-ci déroule quatre promesses. Oracle prévoit d'investir dans le développement de Sparc davantage que Sun ne le fait en ce moment. L'éditeur offre la même garantie sur Solaris. Oracle prévoit aussi d'avoir deux fois plus de spécialistes que Sun pour vendre et assurer le service autour des systèmes Sparc et Solaris. Enfin, il compte améliorer sensiblement les performances des matériels de Sun en les intégrant étroitement avec ses propres logiciels.
Larry Ellison a hâte d'affronter IBM
En fin de publicité, une citation de Larry Ellison conclut en substance : « Nous sommes là pour gagner. » Au passage, le fondateur d'Oracle prévient IBM qu'il a hâte d'entrer en concurrence avec lui sur le terrain du matériel. Nulle mention de HP en revanche dont on sait qu'il avait montré de l'intérêt, lui aussi, pour le matériel de Sun.
Certains analystes font remarquer que ces engagements n'ont rien de vraiment significatifs, les investissements actuels de Sun ayant probablement subi d'importantes coupes si l'on en juge par l'effondrement de ses ventes. Le Californien est celui qui a enregistré le recul le plus fort parmi les constructeurs sur son chiffre d'affaires serveurs au deuxième trimestre.
Le rachat de Sun par Oracle est toujours en cours d'examen par la Commission Européenne, en raison des problèmes de concurrence qu'il pourrait soulever sur le marché des bases de données. L'Europe a jusqu'au 20 janvier 2010 pour rendre son avis.