En lançant 57 applications mobiles pour sa suite de logiciels d'entreprise JD Edwards EnterpriseOne, Oracle a voulu satisfaire les attentes d'une clientèle de plus en plus mobile. « Dans le portefeuille d'Oracle, JD Edwards est l'une des solutions qui affiche la croissance la plus rapide », a déclaré l'analyste Ray Wang, fondateur et président de Constellation Research. « Ces nouvelles applications répondent directement à une demande des utilisateurs », a-t-il ajouté.
Oracle compte plusieurs produits ERP à son catalogue, mais JD Edwards EnterpriseOne est particulièrement populaire dans des secteurs comme l'agriculture, la grande distribution et la production alimentaire où un grand nombre de salariés se déplacent sur le terrain, dans les exploitations ou dans les usines de production, et passent peu de temps à leur bureau. Les applications, disponibles sur Google Play et l'App Store d'Apple (pour terminaux Android et iOS donc), couvrent un grand nombre de domaines, pour les services de terrain, la gestion de projet et le suivi des actifs.
A partir de JD Edwards EnterpriseOne 9.1
Mais, selon l'analyste, l'objectif d'Oracle n'était pas de permettre aux travailleurs nomades d'avoir accès à la totalité des fonctions de l'ERP JD Edwards sur leurs smartphones et tablettes. « Chacune de ces 57 applications permettent de réaliser rapidement des tâches très ponctuelles dans l'esprit de la mobilité. C'est le cas, puisque, avec ces apps, les utilisateurs nomades peuvent réaliser des tâches en mouvement en moins de 2 minutes », a-t-il expliqué.
Néanmoins, les applications semblent capables d'une certaine complexité. Par exemple, l'une d'elle, appelée Project Status, permet de passer finement en revue des listes de projets et de voir en détail les états financiers et les échéanciers de chaque projet. D'après le descriptif, l'utilisateur peut également faire une mise à jour des projets depuis son application mobile. Les apps sont prises en charge par la version 9.1 de JD Edwards EnterpriseOne, et elles peuvent être utilisées sans frais supplémentaires par les clients qui possèdent une licence pour le logiciel de base.
SAP voulait facturer ses apps Fiori
La stratégie d'Oracle contraste avec l'approche choisie par SAP pour Fiori, cet ensemble d'applications métiers, mobiles et légères, qui prennent en charge certaines opérations de Business Suite et permettent surtout d'améliorer l'expérience utilisateur. A l'origine, SAP avait prévu de faire payer un supplément pour ses apps Fiori. Mais, face à la levée de boucliers de ses clients qui ont fait valoir que les interfaces utilisateurs de la suite ne brillaient pas par leur convivialité, l'éditeur a finalement cédé à la pression : au mois de juin, SAP a annoncé que Fiori serait inclus dans le contrat de maintenance annuel de ses clients. Mais l'éditeur continuera à proposer des services payant autour de Fiori.