En Californie, Oracle va licencier 450 personnes de sa division Matériel située à Santa Clara, huit mois après avoir réduit les effectifs de ses équipes de vente en juin 2016 (entre 225 et 300 postes étaient alors concernés). Selon The Mercury News, les licenciements touchent des développeurs travaillant sur le matériel et les logiciels, ainsi que des managers, des techniciens et des postes administratifs. Oracle précise dans un communiqué que ces réductions d’effectifs n’entraînent pas la fermeture du site. Le fournisseur explique qu’il s’agit plutôt de réorganiser cette activité hardware. Toutefois, selon The Layoff, un forum de discussion sur l’emploi technologique cité par ZDNet, ce sont près de 1 800 postes qui seraient menacés à l’échelle de l’entreprise.
Si la firme dirigée par Larry Ellison n’a pas confirmé des réductions d’une telle ampleur, il semble clair qu’elle cherche à baisser ses effectifs dans différents domaines. Sa réorientation sur le cloud préside sans surprise à ces changements. La semaine dernière, ses dirigeants ont présenté les investissements en cours pour renforcer l'offre IaaS et rattraper Amazon Web Services. Le fournisseur mise notamment sur son offre de serveurs bare metal. Son activité matérielle vient du rachat de Sun Microsystems (solutions Sparc et Solaris) en 2009. Sur le terrain du cloud, Oracle avait annoncé il y a un an, le recrutement de 1 400 commerciaux en région EMEA.
Les ventes de licences sur site ont baissé de 20% au dernier trimestre
Ces réajustements d’effectifs ne sont pas nouveaux pour Oracle. A l’instar de ses grands concurrents, le groupe américain modifie régulièrement la composition de ses équipes au fur et à mesure de l’évolution des technologies et de la demande de ses clients, recrutant de nouvelles compétences sur les marchés en croissance dans le même temps qu’il se sépare de collaborateurs dans d’autres branches. Sur son 2e trimestre fiscal clos le 15 décembre 2016, le chiffre d’affaires issu de ses nouvelles ventes de licences sur site a baissé de 20% à 1,34 Md$, tandis que celui réalisé dans le cloud a progressé de 62% à 1 Md$. Sur le trimestre, son chiffre d’affaires total s’est élevé à 9 Md$ dans lequel les ventes liées au matériel ont pesé 1 Md$ et les services 844 M$, tandis que les contrats de maintenance et les mises à jour sur ses licences sur site ont encore rapporté 4,77 Md$.
Il y a quelques jours, Oracle a par ailleurs annoncé le rachat d’Apiary qui lui apporte sa solution APIFlow de gestion des API et ses outils de développement d’interfaces de programmation permettant de partager données et services dans le cloud. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. La plupart des spécialistes de la gestion d'API ont déjà été rachetés par de grands fournisseurs. L'un des leaders, Mulesoft est encore indépendant, mais il compte à son capital des investisseurs comme Salesforce, Cisco et ServiceNow.