L’assistant numérique d’Oracle est un chatbot alimenté par de l’intelligence artificielle. Les entreprises peuvent l’utiliser pour créer rapidement leurs propres assistants virtuels personnalisés avec des interfaces conversationnelles et de l’apprentissage machine intégré pour comprendre les interactions. À la différence des autres chatbots qui ne servent généralement qu’à un seul usage, l'assistant peut rassembler les compétences de multiples applications, notamment des logiciels de ressources humaines, des progiciels de gestion intégré (ERP), des logiciels de gestion de la relation client (CRM) et de l'expérience client (CX).
Les entreprises peuvent déployer leurs assistants sur des sites Web, des applications mobiles, des applications de messagerie et des haut-parleurs intelligents pour communiquer avec les clients ou permettre aux employés d'automatiser des tâches routinières comme l'approbation des dépenses et le changement des dates et des heures de réunions. L’assistant apprend à connaître les comportements des utilisateurs afin d’automatiser les tâches de routine de manière proactive. Il est agnostique et optimisé pour Slack, Facebook Messenger, WeChat, Alexa et d'autres produits populaires de tierce partie.
Le pouvoir de la parole
Lors de l’Oracle OpenWorld organisé du 22 au 25 octobre à San Francisco, Larry Ellison, cofondateur d'Oracle, a fait une démonstration de l'assistant. Il l’a utilisé pour envoyer un courriel à un collègue, demander son solde de congés annuels, et analyser l’image d'une facture de restaurant pour identifier le prix, les participants, le lieu et la date et signaler que le coût était supérieur à sa dépense moyenne autorisée. « Il est possible de faire des transactions très compliquées et d’entretenir des conversations très compliquées, mais vous pouvez aussi vous limiter à des choses simples et fastidieuses que vous détestez faire, par exemple pister une personne à qui vous devez parler maintenant... et vous pourrez le faire en regardant les analyses », a-t-il déclaré.
Pendant sa démo, Larry Ellison n’a pas pu s’empêcher de taquiner Amazon sur Alexa, trop lent à répondre à l’une de ses demandes. « Il ne faut pas que Jeff Bezos voit cette démo », a-t-il plaisanté, en ajoutant que presque toutes les pièces de sa maison sont équipées d’Alexa. Mark Hurd, CEO d'Oracle, a déclaré que l'ajout de la fonction vocale élargirait considérablement l'accès aux données dans l'entreprise. « La superposition de la voix sur les applications Oracle permet à tous les acteurs de l’entreprises d’accéder à des données vitales en temps réel n'importe quand et n'importe où. Elles ne plus uniquement accessibles à ceux qui savent créer une requête. Il suffit simplement de demander. C'est un avantage énorme », a-t-il déclaré dans un tweet. Larry Ellison a déclaré que la facilité d'utilisation rend le système accessible à tous les salariés sans formation. « La possibilité de collaborer dans toute l'entreprise et la facilité avec laquelle on peut utiliser le système, parler à d'autres personnes et poser des questions change radicalement la façon dont les systèmes ont été utilisés jusqu’ici », a-t-il déclaré.
La stratégie d’automatisation d'Oracle révélée
Oracle a également annoncé sa solution de datawarehouse automatiquement alimentée avec les données des applications cloud Fusion, Fusion Analytics Data Warehouse. Le système est basé sur Oracle Analytics Cloud et Autonomous Data Warehouse et optimisé pour toutes les applications Fusion. Selon Larry Ellison, son déploiement est rapide : l’analyse des données de Fusion peut démarrer dès l’activation. « Il n’est pas nécessaire de configurer des scripts pour charger les données, le système le fait automatiquement », a-t-il expliqué.
Jim Hare, vice-président du groupe de recherche Technology and Service Provider (TSP) de Gartner, spécialisé dans le marché de l'analyse et de la BI, a déclaré que cette annonce donnait une idée plus large de la stratégie d'Oracle en matière d'automatisation. « Oracle essaye d'épouser quelques tendances qui pourront trouver des synergies avec l'assistant et l'entrepôt de données », a-t-il déclaré. « Un de mes clients m’a dit qu’il était très content d’être passé d’Oracle Business Intelligence Enterprise Edition (OBIEE) aux outils de nouvelle génération. Il attend beaucoup de l’entrepôt de données qui promet non seulement d’offrir de meilleures performances immédiates grâce à une meilleure configuration et à la mise à jour automatique des correctifs de fonctions/de sécurité, mais qui pourra aussi s’ajuster automatiquement à la configuration et ajouter des fonctions en fonction des changements. Il pense que c’est potentiellement un facteur de changement ». « On n’en est pas encore là. Mais Mark Hurd a clairement indiqué que l'intelligence artificielle et le machine learning seraient disponibles sous forme de fonctionnalités et non via une plate-forme. Ça en dit long sur la valeur commerciale potentielle. Mais le diable sera dans les détails, et les analystes vont suivre ces évolutions de très près ».