Oracle a annoncé hier plus d'une douzaine d'applications in-memory. Mais pour l'instant seules trois d'entre elles seront disponibles en mai, à savoir JD Edwards EnterpriseOne In-Memory-Sales Advisor, JD Edwards EnterpriseOne In-Memory Project Portfolio Management et Oracle SMC In-Memory Consumption Driven Planning. La date de sortie des autres produits, dont E-Business Suite In-Memory Cost Management, PeopleSoft In-Memory Project Discovery et JD Edwards EnterpriseOne In-Memory Sales Advisor, n'est pas encore connue. Ces applications tourneront sur les systèmes Exadata et Exalogic du fournisseur.
Lors du lancement, l'an dernier, d'une nouvelle version d'Exadata, le PDG d'Oracle, Larry Ellison, avait déclaré que celle-ci permettrait aux clients de faire tourner en mémoire toutes leurs bases de données. Quant au système Exalytics annoncé en 2011, il a été essentiellement conçu pour le traitement en mémoire des charges de travail analytiques. Selon Oracle, les applications en mémoire peuvent fonctionner jusqu'à 20 fois plus vite que sur un matériel standard en exploitant la mémoire vive et flash et les liaisons Infiniband de ses systèmes. Il est assez logique que le fournisseur propose des applications in-memory, d'une part pour vendre sa famille « Exa » de systèmes intégrés, d'autre part pour les clients utilisant ses applications qui n'ont pas prévu de moderniser ou d'étendre leur périmètre, mais peuvent avoir envie d'ajouter des fonctionnalités à leur coeur de système. D'autant que, si l'on en croit l'annonce faite mardi à Denver lors de la conférence utilisateurs Collaborate, « de manière générale, le logiciel d'Oracle tourne plus vite sur ces systèmes intégrés ».
Version compacte de Big Data X3-2
Il est aussi évident qu'Oracle espère faire de l'ombre au système de base de données in-memory HANA de l'éditeur allemand SAP qui, selon ce dernier, détient le record de vente de tous ses produits. SAP lui-même n'exclut pas de faire migrer des clients qui utilisent aujourd'hui la base de données d'Oracle vers HANA, qui est vendu sous forme d'appliance par un certain nombre de fournisseurs. SAP développe également des applications spécialisées qui tournent sur HANA et fait la promotion d'un écosystème autour de sa base de données.
Mardi, Oracle a aussi annoncé une version compacte de son appliance Big Data X3-2. L'option Starter Rack fait tenir six serveurs dans un rack de taille normale, ce qui permet de réduire le coût d'achat initial tout en gardant la possibilité d'augmenter la capacité grâce à l'option d'extension In-Rack Expansion. L'Appliance Big Data fait tourner une pile logicielle composée d'une distribution Linux d'Oracle, de Hotspot JVM, NoSQL Database et de la distribution Hadoop de Cloudera.
Oracle lance des applications in-memory et une appliance Big Data plus compacte
Oracle va proposer des applications capables de tirer parti du traitement in-memory, de quoi attiser un peu plus la concurrence avec SAP. Il réduit par ailleurs le coût d'entrée pour exploiter son appliance Big Data X3-2.