Oracle enregistre sa plus forte croissance en nouvelles licences depuis 10 ans
Avec 23% de croissance pour la partie middleware et bases de données, 65% de croissance pour les progiciels, Oracle a battu les projections les plus optimistes des analystes du secteur.
Résultats Q1/08
Chiffre d'affaires : 4,5 Md$ (+ 26%)
Bénéfices nets : 840 M$ (+ 25%)
La concurrence de l'Open Source dans les bases de données, la multitude d'offres dans le middleware ou les inquiétudes liées aux rachats successifs réalisés par Oracle n'y auront rien fait : les entreprises achètent de plus en plus de licences au géant de Redwood Shores. Au point qu'Oracle a réalisé au premier trimestre 2008 de son exercice fiscal la meilleure croissance depuis 10 ans en ventes de nouvelles licences : + 35%, à 1,1 Md$.
Visiblement, la sortie de la version 11 de la base de données a dopé le marché. Oracle indique que le SGBD a été téléchargé 35 000 fois le mois de sa sortie. Au final, les ventes de nouvelles licences de middleware et de bases de données ont crû de 23%, le meilleur taux depuis 7 ans, a expliqué Larry Ellison, le CEO d'Oracle. Qui estime que si ce taux est maintenu, Oracle pourrait ravir la première place dans le middleware à IBM d'ici à la fin de l'année.
Larry Ellison met en doute l'efficacité de la stratégie de SAP
La croissance de 65% dans le progiciel est également de bon augure pour Oracle, qui a largement investi dans ce domaine (rachats d'Hyperion, Peoplesoft, Siebel, Retek...). Dans un entretien avec des analystes, Charles Philips, président d'Oracle, a pris un malin plaisir à rappeler que SAP enregistre pour sa part un taux de croissance de 18%. Toutefois, il faut garder en tête les ordres de grandeur : tandis qu'Oracle enregistre 376 M$ de revenus sur la période (chiffre pudiquement absent du communiqué de presse), SAP annonce 715 ME, soit 1 Md$. Cela semble toutefois conforter Larry Ellison, qui dit s'interroger sur la stratégie de SAP. Pour lui, essayer de vendre du progiciel aux PME est un pari risqué, dans la mesure où il faut largement investir dans la distribution pour un résultat aléatoire : « Bien que nous pensions que le marché des PME est intéressant de par sa taille, nous n'avons pas trouvé de façon de tirer un profit substantiel de ce marché. »