Tout faire avec le même moteur de données sans devoir recourir à des bases de données spécialisées, c’est qu’Oracle continue à promouvoir avec la version 21c de sa Database. Celle-ci est livrée sur Oracle cloud, son infrastructure de son cloud public, avec une disponibilité effective depuis la fin de l'année dernière. Le fournisseur privilégie ainsi sa livraison dans le cloud, tandis que le produit on-premise arrivera plus tard, au cours de ce 1er semestre. L’éditeur américain a refait un point cette semaine sur les nouveautés importantes de cette 21c en rappelant d’abord la capacité de sa database relationnelle à traiter tout type de données, qu’elle qu’en soit la nature, JSON - c’est-à-dire basées sur les documents, en graphe, spatiales, texte, XML. Dans ce domaine, la version 21c permet maintenant d’accéder à des tables blockchain inaltérables et intègre un nouveau type de représentation des données JSON permettant d’accélérer leur traitement, tout en continuant à les mixer avec d’autres types de données.
« Les données représentent l’actif le plus important pour les clients qui veulent pouvoir faire plus avec celles qu’ils ont déjà et en collecter davantage et de différents types. La solution d’Oracle pour cela, c’est la base de données convergée, c’est un type de gestion multi-modèles de données, particulièrement important à un moment où de plus en plus de clients veulent pouvoir créer plus aisément des applications tirées par les données. C’est une approche que l’on a adopté depuis de nombreuses années, même si nous ne l’avions pas présentée sous le nom de database convergée », nous a exposé Jenny Tsai-Smith, vice-président, database product management, lors d’un point Zoom. « Ce que nous voulons également, c’est supporter tout type de charges de travail, pas seulement OLTP et analytiques, mais aussi l’apprentissage machine, les flux et équipements IoT, le multitenancy, pouvoir passer à l’échelle de façon transparente les capacités de traitement de la database, en scale-up et scale-out, et supporter n’importe quel workload de façon simultanée en utilisant un seul moteur de base de données SQL ». Selon Jenny Tsai-Smith, par rapport à ses concurrents offrant des bases spécialisées en fonction de la nature des charges de travail, Oracle considère que le client peut ainsi éliminer de la complexité et des coûts opérationnels en utilisant le même moteur pour tous ses besoins. Au-dessus de la database, le fournisseur apporte des outils de développement low code - comme Apex qui a également été renforcé -, de gestion des événements, de CI/CD, etc.
Automatisation sur les modèles d'apprentissage machine
Les évolutions apportées par la version 21c (Oracle en liste plus de 200) ouvrent la voie à de nouveaux cas d’usage et vont contribuer à améliorer la productivité des développeurs et analystes, souligne le fournisseur. Parmi les innovations, pour sécuriser les données des applications, les tables blockchain constituent « des tables inaltérables dans lesquelles il est seulement possible d’insérer de nouveaux enregistrements », chacun d’eux étant relié aux autres de façon chiffrée, explique Oracle. Les clients peuvent ainsi détecter et prévenir les tentatives d’altération des données et se protéger contre les risques de modifications illicites des tables SQL, en interne ou en cas d’intrusions dans le SI. Ces tables blockchain sont accessibles à travers SQL et supportent entièrement les traitements analytiques et transactionnels.
Du côté de l'apprentissage machine, Database 21c intègre désormais l’AutoML, ce qui permettra de bâtir et de comparer les modèles de machine learning de façon automatique, à l’échelle. L’accès à ces fonctionnalités par des utilisateurs non experts en sera facilitée, assure Oracle qui a ajouté à cet effet une interface AutoML. La bibliothèque d’algorithmes d'apprentissage machine s’est par ailleurs enrichie sur la détection d’anomalies, la régression et l’analyse deep learning.
Code JavaScript exécuté au sein de la base
Sur la partie développement, le moteur multi-langages Graal intégré permet d’exécuter du code JavaScript au sein de la base de données et du SQL depuis le code JavaScript. Les types de données de JavaScript sont automatiquement associés aux types de données de la database, indique le fournisseur. 21c apporte par ailleurs le support de la mémoire persistante pour stocker les données et les « redo-logs » ce qui permet d’améliorer la performance de certaines charges de travail dépendant particulièrement de la gestion des entrées/sorties.
Parmi les autres évolutions, des optimisations apportées à la gestion de la mémoire bénéficient à l’analyse de graphes de grande taille en réduisant la quantité de mémoire nécessaire, sans devoir modifier les applications existantes. Sur le in-memory, Oracle supporte maintenant à la fois les formats lignes et colonnes dans la même table pour permettre aux traitements transactionnels et analytiques de s’exécuter simultanément sur la même table. Il a également automatisé le choix des colonnes à placer en cache en fonction de l’utilisation constatée.
Sharding Advisor pour optimiser le partitionnement
Enfin, parmi les nouveautés notables, Database 21c évolue aussi sur les fonctionnalités de partitionnement (sharding). Celle-ci est automatisée à grande échelle tout en permettant aux entreprises de respecter leurs impératifs de localisation des données imposées par les dispositions réglementaires. Pour simplifier la mise en place des règles de partitionnement, l’outil Sharding Advisor aidera à évaluer le schéma de la base de données et les caractéristiques des charges de travail pour fournir un modèle de sharding optimisé. Disponible sur Oracle Cloud, Database 21c bénéficie de l’offre de test gratuite Always Free associée à Autonomous Database, ce qui inclut l’accès deux machines virtuelles sur la partie IaaS et à l’outil low code Apex et à SQL Developer.