(Source EuroTMT) Décidément, Naguib Sawiris est bien difficile à suivre. Le 4 octobre dernier, il annonçait la vente de ses activités télécoms (Weather Investments et Orascom Telecom) à l'opérateur mobile russe Vimpelcom. Dans les jours qui suivaient, il promettait même qu'une fois cette opération finalisée, il n'aurait plus aucune responsabilité opérationnelle dans le nouveau groupe. Mais quelques semaines plus tard, il relançait lui-même les rumeurs sur un possible échec de cette fusion en estimant à « 50 % » les chances qu'elle se réalise. Et il vient d'en apporter une preuve concrète en annonçant la vente de la participation d'Orascom dans l'opérateur mobile tunisien Tunisiana à son coactionnaire, le consortium constitué par l'opérateur qatari Qatar Telecom et le groupe tunisien Princesse Holding.
Si Vimpelcom annonçait son soutien à l'opération, cette cession soulève bien des questions. Pour de nombreux analystes, la vente de l'opérateur tunisien pourrait en effet constituer une option de rechange pour Naguib Sawiris dans la perspective d'un abandon de la fusion avec l'opérateur russe, en raison de l'opposition à cette opération de certains actionnaires de Vimpelcom (notamment de Telenor). Cette cession intervient d'ailleurs alors que le conseil d'administration de Vimpelcom doit se prononcer (définitivement ?) sur le rachat des activités de Naguib Sawiris dans les jours qui viennent. Mais, selon la presse algérienne, une autre explication peut être trouvée à la cession de Tunisiana. Dès la mi-octobre, certains journaux algériens indiquaient ainsi que le gouvernement tunisien était très réticent à voir son opérateur mobile passer sous le contrôle d'intérêt russe et aurait demandé à Qatar Telecom de racheter la participation d'Orascom. Si l'information avait été démentie à l'époque, c'est ce qui vient de se produire. Et la presse algérienne de souligner maintenant que la Tunisie a su mieux s'y prendre avec Naguib Sawiris que l'Algérie. Car le dossier Djezzy, la filiale algérienne d'Orascom, semble aujourd'hui dans l'impasse. Si le gouvernement algérien réaffirme régulièrement sa volonté de nationaliser l'opérateur mobile, Naguib Sawiris menace lui de saisir une cour d'arbitrage pour obtenir gain de cause. Le blocage vient essentiellement du prix : l'Algérie souhaiterait payer le moins cher possible, certains évoquant une évaluation de Djezzy autour de 2 milliards de dollars. Une somme très inférieure à ce que réclament Orascom et Vimpelcom, pour qui le principal opérateur mobile algérien vaut au moins 7 milliards. Et la cession de Tunisiana pourrait les aider : Orascom a vendu les 50 % qu'il détient dans l'opérateur tunisien pour 1,2 milliard de dollars. Soit une valorisation de l'opérateur représentant 6,7 fois son Ebitda 2009.
Si ce même ratio était appliqué à Djezzy, l'opérateur algérien vaudrait au moins 6,5 milliards de dollars. Sans compter le fait que le marché algérien est plus important que le marché tunisien. Reste que la cession de Tunisiana intervient au meilleur moment pour Naguib Sawiris : si jamais l'accord conclu avec Vimpelcom est abandonné, il a néanmoins réussi à valoriser dans de bonnes conditions l'une de ses participations, ce qui devrait permettre de commencer à rembourser ses créanciers. Une opération qui pourrait alors lui laisser le temps, toujours dans le cas d'un échec avec Vimpelcom, de vendre son empire télécoms par appartements en valorisant au mieux ses différentes participations en Afrique et en Asie.
Si Vimpelcom annonçait son soutien à l'opération, cette cession soulève bien des questions. Pour de nombreux analystes, la vente de l'opérateur tunisien pourrait en effet constituer une option de rechange pour Naguib Sawiris dans la perspective d'un abandon de la fusion avec l'opérateur russe, en raison de l'opposition à cette opération de certains actionnaires de Vimpelcom (notamment de Telenor). Cette cession intervient d'ailleurs alors que le conseil d'administration de Vimpelcom doit se prononcer (définitivement ?) sur le rachat des activités de Naguib Sawiris dans les jours qui viennent. Mais, selon la presse algérienne, une autre explication peut être trouvée à la cession de Tunisiana. Dès la mi-octobre, certains journaux algériens indiquaient ainsi que le gouvernement tunisien était très réticent à voir son opérateur mobile passer sous le contrôle d'intérêt russe et aurait demandé à Qatar Telecom de racheter la participation d'Orascom. Si l'information avait été démentie à l'époque, c'est ce qui vient de se produire. Et la presse algérienne de souligner maintenant que la Tunisie a su mieux s'y prendre avec Naguib Sawiris que l'Algérie. Car le dossier Djezzy, la filiale algérienne d'Orascom, semble aujourd'hui dans l'impasse. Si le gouvernement algérien réaffirme régulièrement sa volonté de nationaliser l'opérateur mobile, Naguib Sawiris menace lui de saisir une cour d'arbitrage pour obtenir gain de cause. Le blocage vient essentiellement du prix : l'Algérie souhaiterait payer le moins cher possible, certains évoquant une évaluation de Djezzy autour de 2 milliards de dollars. Une somme très inférieure à ce que réclament Orascom et Vimpelcom, pour qui le principal opérateur mobile algérien vaut au moins 7 milliards. Et la cession de Tunisiana pourrait les aider : Orascom a vendu les 50 % qu'il détient dans l'opérateur tunisien pour 1,2 milliard de dollars. Soit une valorisation de l'opérateur représentant 6,7 fois son Ebitda 2009.
Si ce même ratio était appliqué à Djezzy, l'opérateur algérien vaudrait au moins 6,5 milliards de dollars. Sans compter le fait que le marché algérien est plus important que le marché tunisien. Reste que la cession de Tunisiana intervient au meilleur moment pour Naguib Sawiris : si jamais l'accord conclu avec Vimpelcom est abandonné, il a néanmoins réussi à valoriser dans de bonnes conditions l'une de ses participations, ce qui devrait permettre de commencer à rembourser ses créanciers. Une opération qui pourrait alors lui laisser le temps, toujours dans le cas d'un échec avec Vimpelcom, de vendre son empire télécoms par appartements en valorisant au mieux ses différentes participations en Afrique et en Asie.