La version développeur du navigateur Opera intègre désormais un microVPN pour renforcer la sécurité des utilisateurs, notamment dans les pays où l’environnement numérique n’est pas sûr. La solution repose sur le service du VPN canadien SurfEasy que la société Opera Software a racheté l’année dernière. Une extension SurfEasy était déjà disponible pour des smartphones et les principaux navigateurs, et notamment Opera, mais aujourd’hui la version développeur intègre nativement la fonction VPN. Le service est aujourd'hui gratuit dans la version développeur mais sera proposé au prix de 3,99$ HT par mois avec données illimitées. Opera semble avoir trouvé un bon moyen de rentabiliser l'achat de SurfEasy.
Pour activer le microVPN, il suffit d'aller dans le menu Préférences/Sécurité. Un tag VPN bleu apparaît ensuite à gauche de l’URL et en cliquant dessus, on obtient des informations sur les données consommées et la relocalisation de l’adresse IP (Allemagne, Canada et États-Unis pour l’instant). A la différence d’un logiciel VPN classique, le chiffrement des données ne concerne que celles échangées par le navigateur Opera. Les autres paquets échangés par l’ordinateur ne sont pas concernés, il faudra passer par une solution plus complète pour sécuriser tous ses échanges. Mais attention, certains fournisseurs de services VPN – comme Hide My Ass par exemple - conservent tous les logs (historique de navigation) de leurs clients et peuvent être amenés à les transmettre en cas d’injonction judiciaire. Et aujourd’hui, les plus féroces défenseurs de la liberté numérique sont à chercher dans les pays scandinaves, même si un service comme le suédois PrivateVPN est toujours obligé de conserver les logs sur les sites US visités.