Oracle apporte sept services de plus à son cloud public annoncé il y a tout juste un an. Trois d'entre eux sont des applications (planification et élaboration budgétaire, reporting financier et agrégation de données internes ou externes pour le CRM). Trois autres sont intégrés à l'offre de plateforme « as a service ». Ils fournissent du stockage de fichiers, une messagerie interapplicative asynchrone pour la communication entre applications au sein du cloud ou à l'extérieur, et un environnement de collaboration pour développeurs, avec gestion du cycle de vie du développement et référentiel Git. Le septième service, Social Sites Cloud, s'insère dans la couche réseau social du cloud public et permet aux entreprises de créer des sites web.

C'est Thomas Kurian, vice-président exécutif de la société, responsable du développement produit, qui a présenté ces nouveautés mardi 2 octobre sur la conférence OpenWorld, à San Francisco. Il a indiqué que les trois services d'infrastructure étaient actuellement en preview chez certains clients. D'ici la fin de l'année, deux autres services seront disponibles pour la collaboration et sous forme d'application analytique.

Des produits identiques dans le cloud et sur site 

Thomas Kurian avait commencé par rappeler que les offres PaaS et SaaS du cloud d'Oracle s'appuyaient sur des services d'infrastructure communs : le stockage, les ressources de traitement (elastic compute), l'administration sécurisée des identités, le cache In-Memory, la gestion des files et les fonctions de messagerie. Le cloud d'Oracle repose sur des systèmes Exadata et Exalogic qui viennent tous deux d'évoluer vers des versions X3, plus puissantes.

Le cloud d'Oracle comprend des services PaaS (database, Weblogic...), des applications et une couche de services de réseau social.

L'offre PaaS d'Oracle se conforme à des standards (SQL, Java, HTML5, web), a rappelé Thomas Kurian, en soulignant que les services de base de données et Weblogic (pour le déploiement d'applications Java) y fonctionnent exactement comme les versions installées sur site et s'intègrent avec elles. Les données de chaque client sont totalement isolées les unes des autres, dans la base et sur les disques, a poursuivi le responsable produit. Les clients accèdent aux services en s'inscrivant en ligne. Ils sont ensuite autonomes pour développer, déployer et gérer les services auxquels ils ont souscrit.

Quant à l'offre SaaS, qui rassemble les applications Fusion, elle propose des services d'ERP, de suivi des ressources humaines, de CRM (gestion des opportunités commerciales, du marketing et du service client) et de support. 


Un système Exalogic 3,5 fois plus performant

Le cloud d'Oracle comportera prochainement un volet IaaS (Infrastructure as a Service) annoncé il y a deux jours par le PDG de la société, Larry Ellison, en même temps que la version X3 du système Exadata, qui augmente sensiblement ses performances (fonctions In-Memory soutenues par une combinaison de DRAM et mémoire flash pouvant aller jusqu'à 26 To).

Le système Exalogic Elastic Cloud supportant le déploiement d'applications a également évolué en version X3-2. Son logiciel spécifique a été amélioré, ainsi que sa configuration matérielle, équipée de processeurs Intel Xeon Sandy Bridge qui, selon Oracle, multiplie par 3,5 les performances applicatives par rapport à la précédente génération d'Exalogic. La mémoire vive est passée de 2,9 To (sur le modèle X2-2) à 7,7 To pour le modèle full rack. Le système intègre le logiciel d'administration Enterprise Manager 12c et il est compatible avec l'ancien modèle qui peut de son côté être mis à jour en version X3-2.

Oracle a réparti ses datacenters dans le monde. Cliquer ici pour agrandir l'image.