Près de 5 milliards de tweets, cela représente 27 milliards de relations, 100 millions d'auteurs, 2,7 milliards de mentions et 890 millions de hashtags, a pointé Larry Ellison. A la manoeuvre derrière, pour effectuer l'analyse en temps réel, un système Exadata X2-8 relié par une connexion InfiBand à une appliance Analytics In-Memory X2-4. Côté logiciel, la base de données d'Oracle, ici en version 11, et le logiciel acquis avec le rachat d'Endeca, en octobre 2011, pour scruter les données non structurées. Après avoir examiné, éliminé ou associé différents critères et actionné des outils d'analyse de sentiment, un nom se dégage, celui de la gymnaste américaine Gabrielle Douglas.Â
« La question était simple, mais elle a nécessité d'analyser un énorme volume de données », a ponctué Larry Ellison en concluant son keynote.Â
Attention à la plateforme derrière l'application SaaS
La première partie de l'intervention de Larry Ellison a porté sur la complémentarité entre les applications et les technologies développées par sa société. « Nous avons plus d'applications SaaS que n'importe quel autre fournisseur », a lancé le patron californien en ouvrant la séance. Entre la gamme Fusion (comptabilité/finance, gestion des RH, analyse des risques, gestion des achats, des projets, de la relation client, du marketing...) et les logiciels issus d'acquisitions telles qu'ATG (e-commerce), RightNow ou InQuira (support client), Oracle propose « tout ce dont vous avez besoin pour gérer votre entreprise dans le cloud. Mais ça ne s'arrête pas là . A chaque fois que vous achetez une application SaaS, vous accédez aussi au logiciel sous-jacent, à la base de données et au langage de programmation que vous allez peut-être devoir utiliser pour connecter ces applications à celles d'autres fournisseurs, dans le cloud ou installées sur site. Ce n'est pas parce que l'on est dans le cloud qu'il n'y a plus rien de technique à faire », a rappelé Larry Ellison en ajoutant qu'il ne fallait pas seulement prendre en considération l'application achetée mais aussi la plateforme sur laquelle elle s'appuyait.
« Nous développons toutes nos applications SaaS en Java et vous pourrez utiliser la même plateforme de services pour étendre ou connecter celles que vous avez acquises ». Une plateforme qui a demandé « des années et des années » de développement interne chez Oracle et qui, là aussi, a été complétée par différentes acquisitions clés dont celle de BEA Systems (à l'origine des serveurs d'application Weblogic). Poursuivant son raisonnement, Larry Ellison a évoqué la couche d'infrastructure sous-jacente, les systèmes d'exploitation proposés par Oracle, Linux et Solaris, les machines virtuelles, les ressources de traitement des systèmes Exadata et Exalogic et les capacités de stockage et les dizaines de téraoctets de mémoire flash. « Donc, quand vous accédez à une application SaaS, vous accédez aussi à la plateforme et à l'infrastructure sur laquelle elle s'appuie. Tout doit être là pour que le cloud fonctionne », a martelé le CEO.
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France Telecom parmi les clients de Fusion Applications
Depuis la disponibilité générale des applications Fusion, il y a près de 400 clients dont une centaine en production. L'année prochaine à même époque, il y aura des milliers de clients, assure Larry Ellison. Pour l'instant, 39% ont adopté des modules de gestion du capital humain, 38% des solutions de gestion de la relation client et les autres utilisent des fonctions d'ERP, a détaillé le PDG. Près de deux tiers des entreprises exploitent ces applications dans le cloud et 23% les ont installés sur site. Les 9% restants ont choisi un mode on demand, « ce qui signifie que les logiciels sont installés sur des ordinateurs dédiés, soit sur notre site, soit dans le datacenter du client », précise le CEO d'Oracle. Il a aussi reconnu que jusqu'à présent, ces clients se situaient majoritairement sur le continent américain, à 67%, contre 23% seulement en Europe/Moyen Orient/Afrique et 10% en Asie Pacifique.
Parmi les premiers clients européens de Fusion figure France Télécom qui a retenu le module Financial Accounting Hub afin de faciliter les travaux de clôtures mensuelles. Djamel Benallal, le responsable des solutions finance au sein du groupe français, est d'ailleurs intervenu sur OpenWorld dans le cadre d'une session portant sur la façon dont Financial Accounting Hub peut coexister avec les solutions financières déjà installées dans les entreprises.
La collaboration s'intègre aux Fusion Apps
Lors de sa présentation, Larry Ellison a également parlé de la plateforme Social Relationship Management, à partir de laquelle il a réalisé sa démo. Dans les derniers mois, les rachats d'Oracle ont notamment porté sur des éditeurs (Collective Intellect, Vitrue et Involver ) lui permettant d'ajouter des services à sa plateforme de collaboration Social Network. Les sociétés acquises sont spécialisées sur l'écoute et l'analyse des données clients sur les réseaux sociaux.
Larry Ellison a rappelé que la plateforme Social Network se situait au niveau de l'infrastructure afin d'intégrer ses fonctions de base dans toutes les applications Fusion. Ce qui, a affirmé le CEO, constituait une importante différence avec la façon dont d'autres fournisseurs approchaient ces questions. « Chez Oracle, il s'agit d'une plateforme technologique et pas seulement d'une suite d'applications ». Cette possibilité d'accéder à des outils de collaboration au sein des applications est d'ailleurs l'une des fonctionnalités appréciées sur Financial Accounting Hub par Djamel Benallal, de France Telecom.