Du côté matériel, le système Exalogic, qui porte accolés les deux logos Sun et Oracle, est livré préassemblé dans une armoire rack de 19 pouces (42U). A l'intérieur, il rassemble des configurations conçue comme des unités de cloud remplaçables à chaud reliées par connexion Infiniband. Chaque configuration est redondante à tous les niveaux. Au total, une armoire peut accueillir 30 de ces unités, contenant chacune deux processeurs six coeurs (des Xeon à 2,93 GHz), et réunir ainsi 360 coeurs, jusqu'à 2,8 To de mémoire vive et 960 Go de FlashFire SSD, auxquels s'ajoutent 40 To de stockage sur disques SAS. Les unités sont également reliées avec les disques par connexion Infiniband. En complément, elles disposent de ports 10 Gigabit Ethernet pour se raccorder au réseau du datacenter.
Plus d'un million de dollars
Du côté logiciel, Exalogic a été optimisé pour les développements Java, mais peut faire tourner tout type d'applications. Le système s'appuie sur les logiciels Fusion Middleware et principalement sur la suite WebLogic qui inclut WebLogic Server, Coherence, JRockit et HotSpot. Il propose Linux et Solaris comme OS invités au-dessus de la solution de virtualisation Oracle VM. L'administration en temps réel des différents composants s'effectue via Oracle Enterprise Manager.
Les performances du système sont à la hauteur des capacités alignées, et le prix est à l'avenant : 1,075 million de dollars, a donné en exemple Larry Ellison, en comparant cette configuration à un IBM Power 795 équivalente quatre fois plus coûteuse selon lui (Oracle peut démarrer les configurations à un quart ou la moitié des capacités contenues dans un rack : 96 coeurs, 768 Go de mémoire vive, 256 Go de FlashFire SSD, 40 To sur disque pour un quart de rack, par exemple).
Selon Larry Ellison, un tel système fait tourner douze fois plus vite les applications Internet. « Il peut supporter plus d'un million de requêtes http par second », a-t-il donné en exemple, faisant remarquer que deux racks suffiraient à prendre en charge le trafic du réseau social Facebook.
Oracle maintient la compatibilité avec Red Hat
Il est possible de rassembler huit de ces armoires rack ensemble sans devoir recourir à un commutateur externe, ou de les combiner avec des armoires de stockage de données Exadata. S'il faut en assembler davantage, des commutateurs de datacenters permettant de constituer des clouds Exalogic comprenant des centaines de racks et des dizaines de milliers de processeurs.
Larry Ellison a profité de cette annonce pour réaffirmer que sa société continuerait à maintenir la compatibilité avec l'offre Linux de Red Hat sur laquelle s'appuie Oracle Unbreakable Linux, lancé il y a quatre ans maintenant et qui réunit plus de 5 000 clients. Plus de 20 000 développeurs travailleraient sur cette plateforme.
Enfin, Fusion Applications
OpenWorld 2010 ne fait que commencer. Le patron d'Oracle a annoncé pour mercredi prochain une présentation consacrée aux applications Fusion. Promises depuis cinq ans et désormais sur le point de sortir, elles reprennent le meilleur des offres ERP et CRM de PeopleSoft, JD Edwards, Siebel et Oracle. En dépit de l'heure tardive, ce dimanche à San Francisco, Larry Ellison n'a pu s'empêcher de donner déjà de nombreux détails. Ce sont plus de 100 modules qui sortiront simultanément dans six domaines : la finance, la gestion du capital humain, la chaîne logistique, la gestion de projets, les achats, les ventes et le marketing.
Illustration : Larry Ellison, fondateur et PDG d'Oracle, crédits photos IDG NS