A la mi-décembre, les relations entre Perforce (propriétaire de Puppet) et la communauté open source se sont tendues. En cause, la décision de l’éditeur de changer les conditions de licence de la suite de logiciels d’automatisation et de conformité des infrastructures. En novembre, l’éditeur a indiqué que les prochains binaires et paquets « développés par notre équipe » seront publiés uniquement dans un « emplacement privé, renforcé et contrôlé », à partir de début 2025. Les contributeurs de la communauté auront accès à ce dépôt privé sous réserve d'un accord de licence d'utilisateur final (EULA) « à des fins de développement ».  Au-delà de 25 nœuds (clients sur lesquels des agents Puppet sont exécutés), l'utilisation nécessitera une licence commerciale.

La communauté s’est donc émue de ces modifications en estimant que le fork était inévitable. C’est chose faite avec l’annonce du collectif Vox Populi de la première version de la solution alternative nommée OpenVox. Le choix du nom était important, car « Perforce a refusé de laisser utiliser le nom de manière explicite ». Plusieurs propositions de nom avaient été lancées : Muppet, Manikin, Dolly, Openvox et OpenDCM.

Une première version en test

Présenté le 21 janvier, le cadre d'automatisation OpenVox est conçu pour remplacer Puppet, mais il est actuellement accompagné d'une mise en garde : « Soyez conscient, bien sûr, que même si vous pouvez taper les mêmes commandes, utiliser tous les mêmes modules et extensions, et configurer les mêmes paramètres, OpenVox n'est pas encore testé selon les mêmes normes que Puppet », a écrit Ben Ford de Vox Pupuli dans un article de blog annonçant la sortie du projet. Il précise de ne pas s’en servir en production pour des infrastructures critiques.

OpenVox a commencé comme un miroir de Puppet sur un repositorie Overlook Infratech en fournissant des paquets à destination de la communauté lorsque Perforce a cessé ses efforts de livraison fin 2024, selon Vox Pupuli, qui considère le projet comme un « soft fork » parce qu'il a l'intention de maintenir la compatibilité en aval aussi longtemps que possible. Le collectif indique avoir créé un comité de pilotage des standards Puppet pour définir l'orientation des évolutions des fonctionnalités et du langage et a invité Perforce à y participer. Les ponts ne sont donc pas coupés.