La RATP, qui montrait quelques résistances à s'associer à la démarche Open Data consistant à ouvrir les données publiques, a partiellement changé d'avis. Elle autorise maintenant les développeurs à exploiter certaines de ses données dans leurs applications. C'est le cas des positions géographiques des stations du réseau ferré RATP et des correspondances stations/lignes. Ce n'était pas possible jusque-là .
En témoignent les concepteurs de l'application iPhone de partage d'informations CheckMyMetro qui, il y a un peu plus d'un an, avaient dû retirer de leur app  la carte du métro parisien et l'accès aux horaires, «propriété intellectuelle de la RATP », sous peine de suppression de l'Appstore, explique Benjamin Suchar, CEO de la société (*). « Nous avions alors lancé un concours pour imaginer une carte de métro libre de droits. Plus de 70 créateurs ont proposé une centaine de plans ». Pour le jeune entrepreneur, la décision de la RATP de livrer certaines données va dans le bon sens, mais il souligne aussi que la Régie ne va pas au bout de sa démarche puisque l'accès aux horaires n'est toujours pas ouvert, ce qui constitue pourtant un « élément clé pour concevoir des applications dynamiques ».
Publiées sous licence Etalab
Le premier jeu de données ouvert par la RATP comprend aussi des informations sur la qualité de l'air mesurée dans les stations ou encore la liste des commerces de proximité agréés. En complément, la Régie donne également accès à deux plans du réseau de transport parisien (plan schématique métro et Ile-de-France), sous licence gratuite, « pour des tiers qui souhaiteraient les utiliser sur des supports numériques ». Elle fournit aussi les indices et couleurs de lignes de son réseau ferré.
Ce revirement opéré par la RATP s'est, somme toute, opéré assez discrètement en ce début août. Les données qu'elle ouvre sont disponibles sur le portail « data.gouv.fr » et publiées sous la licence libre Etalab.
De son côté, la SNCF, déjà engagée depuis quelques mois dans l'Open Data, a consacré un site à ce sujet (data.sncf.com) et elle a notamment organisé un concours pour susciter des idées d'applications mobiles autour du Transilien.