« Après l'évangélisation vient le temps de la mesure régulière de la maturité des entreprises » prévient François Trouillet, directeur marketing Europe du Sud de l'éditeur CA. Dans cette optique, la « cloud academy » organisée deux fois par an par CA et divers partenaires (comme le cabinet Revevol) se dote d'un nouvel outil : un « observatoire du Cloud » réalisé par le cabinet d'études IDC. Publié le même jour que l'étude de Markess, cette synthèse qui arrive après celle réalisée par PAC pour le compte de VMware, Intel et EMC et juste avant le livre blanc du Syntec sur la question (à l'occasion du salon Datacenter Cloud Computing au Cnit les 5 et 6 mai 210). Les nuages sont vraiment dans l'air du temps.

L'adoption du modèle du cloud rentre ainsi dans la norme des autres modèles. La réduction des coûts était la justification quasi-unique du passage au cloud mais retrouve désormais une place plus ordinaire parmi les motivations diverses, derrière, par exemple, l'efficacité du SI, même si les DG sont encore axés sur les coûts avant tout. Amélioration de la réactivité, optimisation de l'infrastructure et du portefeuille applicatif, bref l'agilité, sont des priorités de la DSI quand elle choisit le cloud. Innovation et Green-IT sont, par contre, jugés très secondaires.

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L'infrastructure, de plus en plus complexe, est également de plus en plus externalisée, d'abord pour déléguer cette complexité et l'hétérogénéité induite. L'absence de recours à des prestataires ne concerne désormais plus que 30% des entreprises et continue de chuter même si la délégation totale à des prestataires est encore très marginale (7% seulement).

Le cloud est jugé connu dans ses principes généraux mais les entreprises s'intéressent et connaissent prioritairement le SaaS (27% ont mis en oeuvre et seul un tiers ne s'y intéresse pas encore). PaaS et IaaS n'intéressent pas encore les deux tiers des entreprises et quasiment aucune n'en ont mis en oeuvre. La problématique de la sécurité au sens strict et technique est en régression au profit de la gestion de la confidentialité et des droits d'accès. Même si 55% des entreprises ne peuvent pas envisager autre chose qu'un cloud privé, le principe de « mettre dans les nuages » des éléments du SI n'est plus une hérésie.

Illustration : crédits D.R.