Très impliqué sur le marché HPC, Nvidia est devenu un acteur incontournable avec ses accélérateurs graphiques et réseau largement utilisés par les entreprises pour effectuer des tâches de calcul lourdes telles que l'intelligence artificielle. Le rachat de Bright Computing – pour un montant non communiqué - semble donc être un complément naturel pour la firme de Santa Clara. Fondé en 2009 – en fait issu d’une scission de ClusterVision - et installé à San José, Bright Computing propose des logiciels qui automatisent la création et la gestion de clusters de puissance sous Linux. Sa solution Cluster Manager prend en charge les puces x86 et ARM ainsi que les GPU de Nvidia. Elle est également flexible, ce qui signifie qu'elle peut être déployée dans les centres de données, dans les clouds publics ou à la périphérie du réseau (edge). Plus précisément, le logiciel de Bright automatise l'administration des clusters HPC, qu'ils soient constitués d'une poignée ou de plusieurs centaines de serveurs.
Comme souvent lors de ses rachats, Nvidia travaillait déjà avec Bright Computing, depuis plus de dix ans, intégrant Cluster Manager avec ses GPU, ses accélérateurs réseau, et plus récemment, ses systèmes DGX et HGX dédiés à l’IA. Nvidia a expliqué que l'acquisition la mettait en bonne position pour ce qu'elle appelle l'ère du HPC industriel, où les clusters se trouvent au cœur de l'informatique scale-out HPC; une tendance née dans les centres de supercalcul mais qui se généralise maintenant pour soutenir les charges de travail IA. Le Bright Cluster Manager sera ainsi intégré dans la pile logicielle de Nvidia. Bright Computing est très présent dans les entreprises, puisque ses logiciels sont utilisés par plus de 700 sociétés de renom, dont Bridgestone, Boeing, Electrolux, HSBC, Novartis, la NASA, Tesla ou encore Toyota.