En développement depuis l'été 2013 et en bêta depuis le 1er avril dernier, la seconde offre de cloud (compute) de Numergy a officiellement été lancée aujourd'hui. Numergy avait en effet rapidement démarré son activité en récupérant la plate-forme cloud de SFR Business Team sur base VMware. La dernière offre repose donc sur la plateforme cloud OpenStack et plus particulièrement sa dernière itération Icehouse (le portage depuis Havana a demandé une dizaine de jours), sur laquelle le cloud souverain mise pour grignoter des parts de marché. « Notre ambition est d'arriver à 15% du marché du IaaS public ou mutualisé que l'on estime entre 250 et 350 millions d'euros », a fait savoir Philippe Tavernier, directeur général de Numergy.
La première plateforme cloud de Numergy - sur base VMware donc - n'a cependant pas vocation à mourir et continuera à être proposée par les partenaires intégrateurs de Numergy dont prochainement Atos. Plusieurs raisons ont poussé Numergy à faire le choix d'OpenStack : « C'est le seul qui puisse à la fois fournir du cloud bare metal et virtuel tout en offrant indifféremment la possibilité de construire des infrastructures 50 lames ou des sous réseaux avec des floating d'IP publiques dynamiques", a précisé Patrick Debus Pesquet, directeur technique de Numergy. Le dimensionnement automatique des ressources (autoscaling) et la gestion de catalogue d'images et d'import de VM sont également de la partie.
La roadmap des solutions de Numergy jusqu'à la fin de l'année 2014.
« Tous les forfaits que l'on proposera intégreront l'I/O, de la publication d'API et la possibilité d'allouer un catalogue de services à des ressources cloud privé qui pourront venir se sourcer à du débordement dans le cloud public Numergy via des API », indique également Patrick Debus Pesquet. Le catalogue de services, capable d'être provisionné en quelques secondes, permettra le déploiement d'applications en quelques minutes. Le secret ? Le recours à l'orchestrateur Heat d'OpenStack. Pour le traitement de la masse d'informations, Numergy a intégré un contrôleur Hadoop et a également réalisé un composant sur-mesure permettant de faire le lien avec une VM de service et un environnement gérant pare-feu et équilibre de charge.
L'offre OpenStack de Numergy se veut multi-hyperviseurs avec le support - naturel - de KVM, la technologie native d'OpenStack, mais également d'Hyper-V (au second semestre) ainsi que ESX bien que cela n'ait pas été sans difficulté. « Nous avons dû surmonter 6 mois de bagarre avec VMware en raison de problèmes sur la structure des coûts d'ESX mais avons réussi à parvenir à un accord », indique Patrick Debus Pesquet. Outre cette seconde offre cloud, Numergy a également dévoilé l'existence de son offre Numergy Santé qui doit être lancée le 1er octobre prochain, le fournisseur cloud venant de recevoir son agrément pour être hébergeur de données de santé, mais également de Numergy Big Data prévue pour un lancement dans la foulée, tout comme Numergy PaaS.