Novell supprime 600 emplois et va se séparer de sa division consulting
Novell a décidé de licencier environ 10% de ses salariés, soit environ 600 personnes et va mettre sur le marché sa filiale consulting, Celerant, héritée de la fusion avec Cambridge Technology Partners. L'objectif officiel de cette restructuration est de se concentrer sur Linux, ainsi que sur ses solutions de gestion d'identité et d'administration. Elle fait en fait suite à un troisième trimestre désastreux qui a vu le CA de la firme reculer de 5% et le bénéfice net s'effondrer de 90% à un maigre 2,1 M$.
Celerant n'est autre que l'ex-Peter Chadwick, une société de consulting rachetée en 1997 par Cambridge technology Partners pour être intégrée à son activité de SSII. La greffe n'a jamais réussi et Celerant a poursuivi ses activités de façon autonome. le rachat de Cambridge technology partners par Novell n'a pas changé ce statut et Celerant est depuis une filiale (rentable) de Novell.
D'une certaine façon, la cession annoncée de Celerant consacre un double échec de Messman. Tout d'abord, son projet d'intégration des activité de SSII et de consulting ne s'est pas concrétisé après le rachat de Peter Chadwick par CTP. Ensuite, la stratégie de jumelage d'une activité de services à une activité d'édition avec la fusion de Novell et de CTP n'a jamais réellement pris auprès des clients de l'éditeur.
Novell devrait provisionner une charge d'environ 30 à 35 M$ au cours du dernier trimestre pour faire face aux coûts de sa restructuration, une charge qui devrait faire renouer l'éditeur avec les pertes.
Novell, historiquement connu des informaticiens pour son système d'exploitation Netware, pour son annuaire NDS et ses outils ZenWorks devrait se reconcentrer sur la technologie et notamment sur sa distribution Linux (héritée du rachat de Suse), ses solutions d'identité (héritées de NDS) et ses outils ZenWorks. Cinq années d'errements n'auront au final menés qu'à la disparition de Netware et peut être au final à celle de Messman. A moins, comme certaines rumeurs le prétendent, que les cessions et perpétuelles restructurations ne soient le prélude final à un rachat par un géant comme IBM, Sun ou EMC...