L'intervention des notaires résulte souvent d'une obligation légale, notamment en matière immobilière, et elle est parfois préférable. Les « actes authentiques » qui résultent de leur intervention (par opposition aux « actes sous seing privé ») peuvent concerner les ventes immobilières comme les contrats de mariage, les donations ou les testaments. Classiquement, l'acte est conclu dans une étude, en présence physique de chaque partie et du notaire. Le notaire, officier public, est en effet le garant non seulement de la régularité de l'acte, de sa fiabilité, de sa confidentialité mais aussi de la volonté non-équivoque et éclairée de chaque partie, ce qui inclut le contrôle des identités. Les contraintes de l'acte authentique pèsent donc évidemment sur sa dématérialisation.
Suite à la pression des professionnels de l'immobilier, qui s'inquiétaient de la paralysie de leur marché à cause du confinement lié à la crise sanitaire Covid-19, rendant impossible un déplacement dans une étude pour une signature, un décret a permis de mettre en place des actes authentiques sans présence physique des parties, en utilisant une solution de vidéoconférence agréée par le CSN (Conseil Supérieur du Notariat). Il s'agit expressément d'une expérimentation temporaire mais qui vient s'inscrire dans une histoire déjà ancienne ayant déjà ses acquis. La dématérialisation des actes authentiques est en effet mise en place depuis douze ans et il existe une solution de vidéoconférence agréée, basée sur LifeSize. « En tant qu'expérimentation, il faut en attendre un retour d'expérience qui pourra déboucher sur, d'une manière ou d'une autre, quelque chose de plus pérenne » explique Me Marie-Hélène Pero, porte-parole du CSN.
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