Nortel va procéder à la suppression de 1100 postes à travers le monde, soit 3,2 % de ses effectifs. Nortel supprimera 1900 postes, dont 1200 dans les services opérationnels, 350 au sein des services de management et 350 dans les unités commerciales. Joint par téléphone, l'équipementier ignore encore à quel degré les 2300 effectifs français seront concernés par ces mesures. Parallèlement, le groupe va créer 800 nouveaux emplois dans deux "centres d'excellence" basés à Mexico et en Turquie. Des recrutements que Nortel justifie en rappelant la nécessité de se rapprocher de ses grands clients. Surtout, le Mexique et la Turquie offrent une main d'oeuvre à la fois abondante et bon marché, ce qui coïncide avec la stratégie du groupe visant à réduire les coûts. Enfin, Nortel entend modifier le programme de retraite pour ses effectifs basés en Amérique du Nord et économiser 400 M$ d'ici 2012. La restructuration annoncée par Nortel devrait se traduire par des économies de 100 M$ en 2007, et 175 M$ en 2008. Elle engendrera une charge de 100 M$ sur deux ans, dont 35 M$ impacteront le deuxième trimestre 2006. Cette annonce "poursuit nos efforts pour accroître notre compétitivité, la meilleure gestion de nos coûts et la sécurisation des revenus afin d'alimenter l'innovation", a explique le PDG Mike Zafirovski. L'équipementier canadien sort d'un "trimestre difficile", selon les mots de Mike Zafirovski : sur les trois premiers mois de son exercice, Nortel a ainsi publié une perte nette en augmentation et des revenus seulement stables sur un an. Pour l'homme fort de l'équipementier, à la tête du groupe depuis le mois d'octobre 2005, il s'agit donc de rassurer les actionnaires et de faire oublier les trois reports de publications de résultats au cours des trois dernières années consécutifs au scandale financier qui avait éclaboussé le groupe sur la période 2000-2003.