« Le nouvel ensemble aura une capacité d'innovation sans précédent, grâce aux Bell Labs d'Alcatel-Lucent, aux Future Works de Nokia, ainsi qu’à Nokia Technologies », annonçait il y a presque un an les directions d'Alcaltel-Lucent et Nokia suite au rachat du premier par le second. Une capacité d'innovation qui sera atteinte sans l'aide de plusieurs milliers de collaborateurs, la société finlandaise ayant annoncé les grandes lignes de son plan de restructuration, qui se traduit par un cocktail de mesures mélangeant suppressions de postes et réorganisation des équipes. L'annonce de ce plan est réalisé dans le cadre de l'objectif de Nokia d'atteindre une synergie de coûts opérationnels de l'ordre de 900 millions d'euros d'ici fin 2018.
Nokia envisage ainsi de réduire ses effectifs dans les activités en décroissance ou ne correspondant plus aux ambitions du groupe, notamment en Finlande (1 600 emplois supprimés) mais également dans d'autres pays dont la France. « Les activités provenant du portefeuille d'Alcatel-Lucent (3G, 4G et gestion des données d'abonnés) sont appelées à ralentir en vue de s'arrêter progressivement et être conservées en mode de maintenance », a indiqué Nokia dans un communiqué. « Les fonctions centrales et les fonctions support du pays sont également appelées à être réduites, la France n'hébergeant plus le siège d'Alcatel-Lucent, et les équipes de Nokia Solutions and Networks et d'Alcatel-Lucent International devant être regroupées. » 400 postes seront ainsi supprimés d'ici 2018, sachant que d'ici 2019, 500 postes seront créés en R&D incluant le recrutement de 300 nouveaux diplômés.
Nokia s'engage à soutenir les salariés licenciés
Et ce n'est pas tout : les équipes françaises seront également regroupées sur les sites de Nozay (Essonne) et de Lannion (Côtes-d'Armor), entraînant le transfert des salariés et des activités de Boulogne-Billancourt et d'Asnières sur le site de Nozay à Villarceaux. Les filiales Radio Frequency Systems (RFS) et Alcatel Submarine Networks (ASN) de Nokia ne sont toutefois pas concernées par cette annonce. « La France est et restera un pays clé pour Nokia. L'entreprise doit néanmoins rationaliser ses opérations afin de pouvoir répondre aux exigences d'un marché qui évolue très vite et avoir la capacité d'investir dans les technologies de demain », a commenté Alain Ferrasse-Pale, responsable des activités de Nokia en France fraîchement nommé à ce poste. « Nokia s'est engagé à soutenir les salariés touchés en cette période difficile et à les traiter avec équité. »