Après plusieurs rumeurs insistantes, Nokia a finalement annoncé, ce vendredi, la nomination de l'américain Stephen Elop, actuel patron de la branche business services de Microsoft, au poste de PDG. L'actuel président du constructeur, Olli-Pekka Kallasvuo (voir photo ci-dessous), démissionnera de ses fonctions à compter du 20 septembre et quittera son poste de membre du conseil d'administration avec effet immédiat, a indiqué le groupe finlandais dans un communiqué.
Ce remaniement intervient alors que le plus grand fabricant mondial de téléphones mobiles tente de rivaliser avec des sociétés telles qu'Apple ou Research in Motion (RIM). Le constructeur finlandais qui vend essentiellement des téléphones mobiles bas de gamme a été récemment blâmé par les analystes pour ses mauvaises performances sur le marché des smartphones. Les experts les qualifient en effet de faibles par rapport à la concurrence.
Des bénéfices en chute de 40%
Au cours de son plus récent trimestre fiscal, sur la période d'avril à juin, Nokia a annoncé un bénéfice et des ventes plutôt médiocres. Les profits ont chuté d'environ 40 % en un an à 227 millions de dollars, ce qui est significativement inférieur aux attentes des analystes. Les performances du groupe n'ont guère été meilleures en terme de livraisons de téléphones mobiles, celles-ci atteignant les  111,1 millions d'unités.« Le moment est venu d'accélérer le renouvellement de la société grâce à un nouveau dirigeant qui possèdera des compétences différentes, et d'autres points forts, ce qui permettra au groupe de renouer avec la réussite », a déclaré Jorma Ollila, président du conseil d'administration de Nokia, dans un communiqué,
Un sauveur ou un électrochoc nécessaire ?
Stephen Elop devrait en effet apporter à Nokia son expertise du secteur des logiciels multimédias d'entreprise. Chez Microsoft, il supervisait la gamme Microsoft Office, contribuant à façonner la stratégie globale de l'éditeur de logiciels. Avant de travailler pour l'éditeur de Redmond, il était directeur des opérations chez Juniper Networks. Il avait exercé des fonctions similaires, mais au niveau mondial, chez Adobe Systems. Enfin, il était à la tête de Macromedia jusqu'à l'acquisition de l'éditeur par Adobe en 2005.
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