CIO : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter le « Compte Nickel » ?
Olivier Jean : La Financière des Paiements Electroniques Nickel (aujourd'hui membre du groupe BNP Paribas) est un établissement de paiement, pas une banque de plein exercice. Comme nous ne pouvons pas faire de crédit, les comptes ne peuvent pas être débiteurs. Par conséquent, depuis notre lancement commercial en 2014, nous avons mis en place un paiement à autorisation systématique.
Ce mode de fonctionnement nous permet donc de nous adresser aux interdits bancaires et aux personnes en situations difficiles. Nous permettons ainsi que ces populations soient de nouveau bancarisées. Sur nos 1,6 million de clients, environ un tiers appartient à cette catégorie. Un autre tiers recherche simplement une solution bancaire au moindre coût. Dans ces deux cas, le Compte Nickel est un compte principal. A l'inverse, pour le dernier tiers, il s'agit d'un usage ponctuel, par exemple pour réaliser des achats en e-commerce sans risquer, en cas de piratage, plus que le solde du compte grâce à l'autorisation systématique.
Notre offre est distribuée par 6000 buralistes. Le coffret à 20 euros est directement achetable en bureau de tabac et comprend une carte Mastercard. Nos frais sont de 20 euros par an. Nous disposons également d'une offre premium (avec assurances, etc.) pour 50 euros par an.
Qu'en est-il de la gestion de votre relation clients ?
Nous sommes une entreprise phygitale. On peut certes s'inscrire et préparer son ouverture de compte en ligne mais les bureaux de tabac sont nos agences bancaires agréées comme telles. Par exemple, les buralistes réalisent le contrôle d'identité des souscripteurs. De la même façon, au contraire d'autres néo-banques, nous pouvons gérer des dépôts et des retraits de liquide chez les buralistes. Bien entendu, c'est également possible en distributeurs mais, dans ce cas, c'est facturé à l'utilisateur.