« Pour commencer, nous ciblerons les organismes chargés de mener des enquêtes, la police en particulier », a déclaré la porte-parole de Nec, Marita Takahashi. « Nous allons aussi inciter à son utilisation sur les victimes de catastrophes naturelles, pour comparer la carte génétique d'une victime avec celle de ses frères, soeurs et parents ».  Selon le géant industriel japonais de l'informatique et des communications, la nécessité de disposer de tests ADN peu coûteux et rapides s'est imposée depuis le tremblement de terre de Tohoku et le tsunami qui a dévasté une grande partie de la côte nord-est du Japon l'an dernier. À l'époque, les autorités ont du effectuer près de 20 000 prélèvements en vue de tests.
Prochaine étape : passer de 1 heure à 25 minutes
NEC compte utiliser les recherches et les logiciels qu'elle a mis au point pour ses technologies de reconnaissance faciale et d'empreinte entrée dans l'usage courant, puisque la firme l'a adaptée aux smartphones et aux distributeurs de billets automatiques. L'objectif de l'entreprise japonaise est de construire un matériel utilisable par des personnes ayant un minimum de formation, et disposant simplement d'un coton-tige ou d'un petit échantillon de sang. La valise de NEC pèsera 35 kg environ, et ses dimensions 850 x 552 x 240 mm, soit la taille d'une grosse valise. L'appareil fonctionne avec une alimentation 12V.
Le processus d'analyse sera réalisé en trois étapes. L'ensemble de l'analyse est commandé par un « laboratoire sur puce », un terme pour dire que la technologie recrée les processus de laboratoire sur des composants de la taille d'une puce. L'analyse démarre par l'extraction de l'ADN sur le prélèvement, suivie de l'amplification de l'ADN et de la séparation des brins d'ADN différents. Dans sa version actuelle, il faut environ une heure à l'analyseur pour effectuer ces trois tâches, mais NEC veut réduire ce temps de traitement à 25 minutes.
Le séquenceur ADN de NEC vient concurrencer des produits développés par Oxford Nanopore et IntegenX.
Le développement de l'analyseur de NEC se fait en association avec différents partenaires. Parmi eux, on trouve l'entreprise américaine de biotechnologie Promega. Quant aux tests, ils sont menés au Japon avec un laboratoire de recherche scientifique de la police. Aux États-Unis, le FBI teste déjà des séquenceurs ADN rapides, et Oxford Nanopore, une société britannique spécialisée dans les biotechs, a présenté une séquenceur d'ADN révolutionnaire de la taille d'un serveur rack et une grosse clef USB capable de décoder une molécule unique.