Hier, MobileIron a annoncé que le logiciel System Center Console Manager (SCCM), de Microsoft, serait intégré à sa suite de gestion de la mobilité (EMM). Le fournisseur précise qu'il sera le premier à faire cette intégration (gratuite pour tous ses clients) qui devrait probablement rendre sa plateforme de gestion mobile beaucoup plus attrayante pour les grands départements IT. Cette évolution est importante pour deux raisons principales. D'abord, elle peut permettre de rationaliser de façon significative plusieurs processus opérationnels liés à la mobilité. Ensuite, elle peut éviter à de nombreux professionnels de l'informatique de prendre en charge les tâches d'administration et de support liées aux terminaux mobiles.
L'avantage le plus évident, c'est de pouvoir gérer les systèmes et les utilisateurs avec un outil unique. En effet, le fait de pouvoir accéder à tous les contrôles depuis une seule console simplifie les processus, augmente l'efficacité et peut même réduire les erreurs. L'administrateur peut acquérir une bonne expertise de l'outil et apprendre à mieux l'optimiser. Sans compter que la simplification des processus représente un avantage majeur, les contraintes de la mobilité pesant lourdement sur les services informatiques. On associe souvent System Center Manager Console (SCCM) de Microsoft à l'administration des systèmes, mais l'outil intervient en fait dans diverses tâches - l'assistance, le support, la gestion de compte d'utilisateur, le déploiement de PC et de logiciels, et la gestion des correctifs - pour ne nommer que celles-là . Et si la gestion de la mobilité n'est pas directement associée à l'ensemble de ces rôles, elle dépend de certaines de ces tâches, notamment l'assistance, le support et la gestion des utilisateurs.Â
Former les équipes d'assistance autour d'un seul outil
Nombreuses sont les entreprises où, même quand les utilisateurs prennent en charge certains aspects de la mobilité, ils doivent souvent recourir à des outils et des processus très différents, si l'on compare à ce qui se fait pour le support traditionnel des ordinateurs. D'où, au mieux, un chevauchement des tâches, et au pire, une discontinuité des processus qui font que les appels, la sécurité, et même des groupes entiers d'utilisateurs passent au travers des mailles du filet. Et rien de cela n'est souhaitable, surtout quand les utilisateurs ont à ce point intégré les appareils mobiles à leurs flux de travail, parfois plus que leurs ordinateurs. En particulier quand ils peuvent se débrouiller seuls avec des outils qu'ils trouvent ou se procurent, en dehors du périmètre de l'IT.
Cependant, souvent, le plus gros problème ne vient pas seulement de la multiplicité des outils. Il vient aussi de l'efficacité de la formation autour de la mobilité. Il est assez facile de former une petite équipe attitrée à ces tâches, mais il est plus difficile, et cela prend du temps, de former également des équipes d'assistance et d'administration. Si les tâches de base peuvent être réalisées avec un outil unique qui sert aussi le reste de la journée et tous les jours, le problème devient beaucoup plus simple. À ce titre, il est intéressant de noter que toutes les fonctions EMM de MobileIron ne sont pas accessibles dans la console SCCM de Microsoft, puisqu'on ne retrouve que les fonctions traditionnelles utiles aux administrateurs. En particulier, avoir, depuis la console SCCM, une vue globale sur les périphériques associés à un utilisateur ; afficher et exporter depuis MobileIron les champs (plus de 100) qui donnent des informations sur les données, les politiques, l'inventaire des applications, les paramètres et les étiquettes ; appliquer des mesures de sécurité de base, comme verrouiller le terminal, le déverrouiller, l'effacer, l'exclure, et le vérifier.