Au cours des derniers mois, pas moins de trois PC miniatures sous Linux, vendus pour quelques dizaines de dollars, ont fait les gros titres. Un quatrième vient de s'ajouter à cette liste. Après le Raspberry Pi, le Cotton Candy et le Mele A1000 (petit terminal à base d'ARM vendu avec Android mais pouvant être configuré pour fonctionner avec Ubuntu), voici venir le MK802 du fabricant chinois Rikomagic, basé à Shenzhen. De la taille d'une grosse clé USB (8,8 x 3,5 x 1,2 cm), ce micro PC s'utilise avec Android 4.0 et Linux. Sur le site de son fournisseur, il est présenté comme un dispositif permettant d'exploiter la plateforme de télévision Internet Google TV.
Intégrant une connectivité WiFi et WAPI (Ralink8188), le dernier arrivé est vendu 74 dollars, équipé du processeur SoC mono-coeur ARM AllWinner A10 Cortex A8, cadencé à 1,5 GHz, et d'une mémoire vive DDR3 à haute capacité de 512 Mo. Il exploite un processeur graphique MALI400, dispose de 4 Go de stockage flash, d'un port microSD, de deux ports USB (l'un de taille standard, l'autre micro) et d'une sortie vidéo HDMI 1080p (il faut ajouter un câble HDMI). On peut déjà le trouver en vente sur un site comme Aliexpress. Les utilisateurs pourront recourir à un clavier virtuel sous Android, ou bien adjoindre au MK802 une souris sans fil et un clavier.
Ubuntu, Debian ou une autre distribution Linux
Ce qui est particulièrement intéressant, c'est de pouvoir exploiter ce mini-PC avec Ubuntu, Debian ou une autre distribution Linux, par l'intermédiaire d'une carte microSD à partir de laquelle le terminal peut démarrer.
S'il est plus cher que le très abordable Raspberry Pi, accessible à 35 dollars, il l'est en revanche moins que le Cotton Candy, vendu 199 dollars. Son prix équivaut à celui du Mele A1000 proposé à 70 dollars. Voilà donc une possibilité supplémentaire pour ceux qui sont à la recherche d'une option informatique à faible coût et, encore une fois, celle-ci repose sur ARM et Linux ou Android.
Le mini-terminal MK802 mesure 8,8 x 3,5 x 1,2 cm (Crédit : Rikomagic)
On peut se demander quelles innovations pourront être imaginées à partir de ces versions de PC minimalistes. Au début de ce mois, un ingénieur d'IBM avait expliqué (sur la conférence Impact) comment il avait installé Liberty, la version « light » du serveur d'application WebSphere, sur un Raspberry Pi. L'objectif étant de démontrer que cette déclinaison du logiciel, destinée aux développeurs, pouvait opérer dans un espace restreint.