La course vers l'informatique quantique s'accélère. Depuis une poignée d'années, les projets autant que les promesses se multiplient tous azimuts de part et d'autre du globe émanant des plus grands fournisseurs informatiques. Avec à la clé des cas d'usage intéressants chez BMW, Airbus ou encore Roche. De IBM à Intel en passant par AWS avec Braket, Google ou encore Atos, les acteurs du marché multiplient les annonces. Bien décidé à ne pas se laisser distancer dans cette course qui relève davantage de l'endurance que du sprint, Microsoft avance aussi méthodiquement ses pions. Dernier en date : l'annonce de la version en bêta de ses services de calcul quantique Azure Quantum.
« L'écosystème unifié Azure Quantum accélérera votre R&D avec un accès à diverses solutions logicielles et matérielles quantiques, un réseau de chercheurs et de développeurs quantiques de premier plan, une bibliothèque de ressources robuste et des programmes de développement flexibles en libre-service ou sur mesure pour les clients et les intégrateurs de systèmes », annonce Microsoft dans un billet de blog. L'éditeur promet ainsi avec Azure Quantum d'accéder à des ressources variées incluant aussi bien des logiciels open source, des services d'expertise et de développement qu'à des matériels incluant les systèmes quantiques Honeywell Quantum Solutions et IonQ. « Le système Honeywell tire parti du calcul et de la réutilisation des qubits, permettant aux développeurs d'écrire des algorithmes quantiques de manière unique et percutante. Le système d'IonQ offre un système reconfigurable dynamiquement pour jusqu'à 11 qubits entièrement connectés », poursuit Microsoft.
Un pied dans l'informatique quantique gratuit, des premières foulées au prix fort
« Vous pouvez également générer un impact dès aujourd'hui en développant des solutions d'optimisation basées sur des solveurs de Microsoft et 1QBit. Cette nouvelle génération d'algorithmes applique les principes quantiques pour une vitesse et une précision accrues, fonctionnant à grande échelle sur une gamme de puces comprenant processeur, GPU et FPGA. Avec un accès cloud via Azure Quantum, vous pouvez accélérer la recherche sur la résolution de problèmes en chimie, médecine, finance et logistique », promet également la firme de Redmond.
Parmi les usages d'Azure Quantum déjà couverts par des clients de Microsoft (Ford, Pacific Northwest, Case Western Reserve University, Willis Towers Watson...), on trouve notamment des besoins en logistique et fret, de gestion des risques ou encore de lutte contre le cancer. L'accès à Azure Quantum ne nécessite pas de coût initial, la facturation étant réalisée à l'usage et selon les ressources accédées comme l'indique Microsoft. A noter que la première heure d'utilisation pour de l'apprentissage et du développement jusqu'à 5 jobs est gratuite, tout comme pour de la performance à l'échelle jusqu'à 10 jobs. Au-delà d'une heure, l'addition peut très vite monter par exemple de 758,97 € par heure entre 100 et 500 heures pour ce dernier usage.