Microsoft s'offre deux centres serveurs pour 200 M$
En préambule à sa montée en puissance dans les services en ligne, Microsoft vient de prendre le contrôle d'un centre de traitement. C'est la troisième annonce dans le domaine depuis le début de l'année.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid. A quelques heures de la clôture de son exercice fiscal 2007, Microsoft a déboursé 200 M$ pour prendre le contrôle de deux centres serveurs à Santa Clara, en Californie, dont la surface totale atteint 23 000 mètres carrés.
Microsoft n'a pas, à proprement parler, acheté ces centres. Il s'est contenté de reprendre à son nom l'intégralité d'un contrat de colocation qu'il partageait avec Savvis.
Depuis janvier, c'est, au moins, la troisième opération que réalise Microsoft en vue d'augmenter sa capacité de traitement en ligne.
En janvier, l'éditeur avait annoncé un investissement de 550 M$ dans la construction d'un centre de 37 000 mètres carrés à San Antonio (Texas) et l'achat d'un terrain dans l'Etat de Washington pour les mêmes raisons.
Des services en ligne qui devront concurrencer Google
On n'en sait pas plus sur la puissance de traitement en ligne dont dispose Microsoft que sur celle de Google. Les informations qui suintent à coup de 600 M$ par centre en construction à propos de Google laissent supposer une énorme infrastructure avec des centres équipés chacun de dizaines de milliers de CPU (processeur). En position de challenger, Microsoft se doit de faire mieux.
Il est donc logique que, parallèlement aux annonces autour de Windows Live et d'Office Live, Microsoft construise une infrastructure à même de répondre sans faillir aux sollicitations de plusieurs millions d'utilisateurs en ligne des services qu'il annonce. Cette infrastructure sera principalement rentabilisée par la publicité, comme le prouve l'acquisition récente de la régie aQuantive.
C'est la première fois dans l'histoire du groupe qu'il investit un nouveau marché non pas avec des logiciels, mais avec des ressources système. Rappelons que Microsoft vient de dépenser 6,2 Md$ en R&D au cours des douze derniers mois auxquels s'ajoutent 2,5 Md$ qu'il a consacrés aux immobilisations et aux acquisitions.