Steve Ballmer est venu pour galvaniser son armée de revendeurs et leur montrer la cible à abattre. Dans un discours prononcé dimanche matin, le lendemain de l'ouverture de la conférence annuelle des revendeurs Microsoft, il a clairement montré la voie : « il reste encore beaucoup d'utilisateurs de Netware et de NT4. Allez-les chercher et amenez-les aux nouvelles technologies. » Novell n'est pas seul dans la ligne de mire de Steve Ballmer : il y a aussi IBM et plus particulièrement Lotus. Profitant d'une audience attentive, il n'a pas hésité : « est-ce qu'IBM fait les meilleurs logiciels ? Ils n'arrivent même pas en seconde place à mon avis. […] La ligne de produits d'IBM est la plus faible que j'ai vue. » Et d'ajouter que, selon lui, dire que Big Blue a la plus importante armée dédiée aux services dans le monde est un « non sens » : « nos partenaires constituent la plus importante force de service au monde. »
Concrètement, Microsoft s'apprête ni plus ni moins qu'à tenter de rallier à lui les partenaires de Lotus pour les convaincre de passer à ses outils collaboratifs : SharePoint, Exchange/Outlook et Live Communications Server. La tâche risque néanmoins d'être longue, certains partenaires d'IBM soulignant déjà les investissements de Big Blue dans leur relation et l'argumentation erronée de Microsoft.
Parallèlement, Microsoft a exprimé sa volonté de voir plus de revendeurs partenaires s'atteler à la vente de mises à jour, notamment pour pousser un Office 2003 qui peine à convaincre.
Mais avant tout, ce sont d'abord les PME que le géant de Redmond veut s'attirer avec l'aide de ses revendeurs, avec deux nouveaux produits notamment : Small Business Accounting 2006 et Office Business Scoreboard Manager. Le premier, prévu pour septembre, doit permettre aux PME de gérer leur comptabilité avec Office. Le second, anciennement appelé Maestro, est un outil décisionnel qui s'appuie que Portal Server et SQL Server.
Microsoft vient en outre de créer une spécialisation « PME » pour ses revendeurs. Les partenaires Microsoft PME devront remplir trois conditions : être partenaire de l'éditeur, réussir un test de commerce et marketing, et réussir un test de compétence technique ses les produits du géant de Redmond.
Enfin, Microsoft a annoncé une simplification de ses programmes de licences et de financement. L'éditeur a ainsi généralisé son programme Open License Value à tous les pays du monde, sous le nom d'Open Value. Le contrat Open Value propose notamment aux PME deux nouveaux bundles produits. Le premier, Professional Platform, intègre Office Professionnel, une licence mono utilisateur pour Windows Server, Exchange, SharePoint Portal Server et Systems Management Server. Le second intègre Office PME, une licence mono utilisateur Windows Small Business Server et une mise à jour Windows Professionnel. Les contrats de licence ont été revus : ils passent de 22 pages à neuf pages.
Enfin, le nouveau modèle de financement de Microsoft élimine le minimum requis de 20 % d'achats auprès de l'éditeur dans le cadre du plan de financement pour que celui-ci soit éligible. Les plans de financement inférieurs à 500 000 $ ne demandent qu'une page de formulaire au lieu de sept précédemment. Les autres plans ont été condensés à trois pages contre quinze.
Microsoft pousse ses partenaires à l'offensive
Nouvelle politique tarifaire, mise en avant des partenaires, Microsoft a fait de sa conférence annuelle de ses revendeurs le centre de son offensive vers les PME. Déjà bien implanté auprès des PME grâce a sa suite Office, Microsoft cherche à augmenter sa part dans les outils de travail collaboratif et en réseau. IBM et Novell sont dans son collimateur.