Pour ses premiers datacenters sur le sol africain, Microsoft a sans surprise choisi de poser ses serveurs en Afrique du sud, dans les villes de Cap Town et Johannesburg. A partir de 2018, les clients de l’éditeur pourront bénéficier d’une latence réduite et d’une localisation des données de leurs applications Azure sur le continent africain. Les solutions SaaS Office 365 et Dynamics 365 pourront également exploiter ces infrastructures pour améliorer leur réactivité.
La firme de Redmond propose désormais de nombreuses régions pour ses solutions et services cloud : en Amérique du Nord, en Europe, en Asie, en Australasie et en Amérique latine. Le Moyen-Orient et l'Afrique étaient encore absents de la feuille de route de la société. C’est donc presque chose faite pour les clients africains. « Cette annonce nous amène à 40 régions cloud dans le monde entier - plus que tout autre fournisseur de cloud - et aide les organisations et personnes du Caire à Cap Town à accélérer leur voyage vers le cloud computing », a noté Scott Guthrie, vice-président exécutif pour le cloud et l'entreprise de Microsoft groupe. « Ce nouvel investissement est également une étape majeure dans notre mission de permettre à chaque personne et chaque organisation de la planète à réaliser davantage, il s'agit là dune partie de nos efforts continus pour créer un cloud pour le bien mondial ».
IBM déjà présent mais pas AWS ni Google
Les principaux rivaux Amazon Web Services (AWS) et Google n'ont pas encore annoncé de plans définitifs pour implanter des centres de calcul en Afrique, alors qu’IBM a été le premier fournisseur mondial à installer des infrastructures (Softlayer) à Johannesburg en mars de l'année dernière. Si la question de la souveraineté des données n’est pas devenue aussi importante en Afrique qu’en Europe, les choses devraient changer très vite avec l’éveil des populations locales cette problèmatique. Des acteurs locaux, de Dakar à Djibouti, en passant par le Cap et Alger ont toutefois commencé à déployer des solutions cloud comme l’opérateur sud africain MTN (avec Microsoft d’ailleurs pour Azure ExpressRoute) ou l'allemand Hetzner South Africa pour accompagner les entreprises. En embuscade on retrouve également des acteurs chinois comme Huawei qui ont compris avant les autres le potentiel du continent (voir dernier Congrès ouest-africain sur le Cloud).
Plutôt que d'avoir à acheminer leurs données vers les serveurs les plus proches, probablement en Asie du Sud-Ouest ou en Europe, les entreprises en Afrique pourront accéder aux ressources locales. Cela dit, les entreprises situées en Afrique du Nord, au bout du continent, peuvent utiliser les centres de calcul en Europe du Sud en raison de leur plus grande proximité. Des villes comme Marseille (point d’atterrissage des câbles AAE-1 et SEA-ME-WE 5 où Interxion France a massivement investi), Barcelone ou Rome ont encore une carte à jouer.