Microsoft et Yahoo discuteraient d'un rapprochement
Un an après avoir vainement initié des discussions en vue d'un rapprochement, Microsoft et Yahoo réitèrent l'expérience, selon le New York Post. Objectif : réussir à véritablement concurrencer Google dans la publicité en ligne.
Quelques semaines seulement après s'être fait couper l'herbe sous le pied par Google pour le rachat de la régie publicitaire DoubleClick, Microsoft vient d'entamer des discussions avec Yahoo en vue d'un éventuel rapprochement, selon le New York Post.
Les deux groupes ont déjà, par le passé, noué des contacts informels, avec une offre - vaine - du géant du logiciel. L'histoire semble donc se répéter, les acteurs ayant ouvert une pré-discussion susceptible d'aboutir sur une fusion ou un autre type d'accord leur permettant d'associer leurs forces, selon le Wall Street Journal, qui reprend également l'information.
Selon les analystes, la valeur de Yahoo atteindrait environ 50 Md$. Microsoft aurait choisi Goldman Sachs pour traiter avec le portail.
Le mois dernier, Google mettait la main sur DoubleClick pour 3,1 Md$ et étendait un peu plus son emprise sur le marché de la publicité en ligne. Microsoft était également intéressé par la régie mais n'avait pas su remporter la guerre des enchères, les rumeurs faisant état d'une offre de seulement 2 Md$.
Microsoft et Yahoo connaissent les mêmes difficultés pour occuper le terrain de l'e-réclame face à un Google toujours plus puissant. En perdant DoubleClick et d'autres acquisitions ou contrats majeurs - dont un accord de publicité avec AOL il y a deux ans - Microsoft se voit contraint de frapper un grand coup pour contrer le tentaculaire moteur de recherche. C'est dans cette optique que s'inscrit l'éventuel rapprochement avec Yahoo.
Aucun des deux protagonistes n'a, pour l'heure, accepté de commenter ce qui n'est encore qu'une rumeur.
En dépit de lourds investissements dans le domaine de la recherche en ligne, Microsoft ne parvient pas à atteindre les niveaux de recettes publicitaires de Google ou de Yahoo. La semaine dernière, une étude Comscore indiquait que Google avait détrôné Microsoft en tête des sites les plus visités au monde.
L'union du groupe de Redmond et du portail conduit par Terry Semel permettrait au premier d'étendre sa présence sur le Web et d'attirer de nouveaux annonceurs, et au second de tirer parti de l'expertise technique de Microsoft.