Microsoft a enregistré un chiffre d'affaires total de 52,7 Md$, en hausse de 2 % d'une année sur l'autre, pour le compte du deuxième trimestre de son exercice 2023. Un niveau d'activité sur la base duquel l'éditeur a dégagé un résultat opérationnel de 20,4 Md$ (- 8 %) et un bénéfice net en chute de 12 % à 16,4 Md$. Ce dernier tient compte d'une charge de 1,2 Md$, liée notamment aux indemnités de départ versées par l'éditeur à des salariés licenciés et à des dépréciations de stocks de matériels.
En dépit de ce résultat d'ensemble décevant, le point particulièrement positif du trimestre écoulé est que Microsoft a pu compter sur les bonnes performances des revenus qu'ils tirent du cloud. Sa branche Intelligent Cloud a facturé 21,5 Md$ entre octobre et décembre derniers, soit 18 % de mieux (+ 24 % à taux de change constant) qu'au premier trimestre 2022 où la croissance atteignait 31 %. Ce montant tient notamment compte des ventes d'Azure et des « autres services cloud » qui se sont appréciées de 31 %. Finalement, le résultat opérationnel de la branche Intelligent Cloud s'est élevé à 8,9 Md$, contre 8,3 Md$ un an plus tôt. Microsoft a déclaré qu'il s'attend à ce que sa marge brute sur le cloud au troisième trimestre diminue d'un point de pourcentage.
39% de décroissance pour la Surface et Windows OEM
L'autre bonne nouvelle est que la branche Productivity and Business Processes est également parvenue à dégager une nette croissance, précisément +7 % de revenus trimestriels à 17 Md$. Cette progression a été notamment nourrie par les ventes des gammes Dynamics (+ 13 %) et en particulier de celles de Dynamics 365 (+21 %). Les gammes Office ont fait beaucoup moins recette, avec des hausses de revenus limitées à 7 % pour les versions professionnelles et à 2 % pour les versions grand public.
Finalement, le seul vrai problème de Microsoft, et il est de taille, réside dans son activité More Personnal Computing dont les revenus trimestriels sont descendus à 14,2 Md$. Ils subissent ainsi un repli de 19 % par rapport à la même période de l'exercice 2022. Pour ne rien arranger, la quasi-totalité des composantes de cette activité ont perdu du chiffre d'affaires. En premier lieu, les ventes de Windows en OEM ont rétréci de 39 %, du fait de l'effondrement du marché des PC. Les facturations provenant des livraisons de la Surface ont diminué dans les mêmes proportions, en raison de problèmes de lancement de produits, d'une demande réduite et d'une base de comparaison défavorable du fait des bons résultat du premiers trimestre 2022. Moins dramatique, les ventes des versions pour entreprise de Windows et les services cloud associé se sont repliés de 3 %. Il n'y a guère que les revenus publicitaires de Microsoft qui ont tiré leur épingle du jeux avec une progression de 10 %.