Surface n’est plus seulement une gamme de PC au format tablette ou laptop, c’est aussi, désormais, un poste de travail du plus bel effet présentant un large écran tactile de 28 pouces à la ligne effilée, ne dépassant pas les 12,5 mm d’épaisseur et offrant une résolution de 192 points par pouce et 13,5 millions de pixels avec une palette de couleurs Truecolor. Le mécanisme d’inclinaison de cet affichage permet à son utilisateur de le baisser très facilement pour s’en rapprocher, en l’orientant comme une planche à dessin ou un cahier sur lequel il pourra se pencher, pour écrire ou dessiner avec le Surface Pen. Cet après-midi à New York, Panos Panay, vice-président corporate de Microsoft pour l’offre Surface, s’est fait un plaisir de mettre en scène la façon dont on pouvait travailler avec ce PC grand format, au gré de son inspiration, tout en dialoguant avec l’assistant Cortana.

« Le matériel doit disparaître dans l’arrière-plan, rester silencieux, y compris visuellement », a-t-il commenté. En résumé, Microsoft a tout particulièrement soigné le design de son Surface Studio pour qu’il puisse se faire oublier. L'ordinateur, annoncé au prix de 2 999 dollars HT, est animé par un processeur quad-core Core i7 d’Intel. Il intègre 32 Go de mémoire DDR4, une carte graphique GeForce GTX 980 M de Nvidia et un disque de 2 To. L'écran s'accompagne à sa base d'un boîtier de 250 x 220 x 32,20 mm intégrant les hauts-parleurs, la connectique et le disque. Les pré-commandes démarrent dès maintenant aux Etats-Unis pour une première disponibilité en décembre, mais ce poste de travail presque tout-en-un ne sera d'abord livré qu'en quantités limitées.

Panos Panay insiste sur la ligne effilée du Surface Studio (12,5 mm d’épaisseur), ci-dessus présenté de profil.

 

A la base de l'écran, un boîtier intègre les fonctionnalités audio et présente différents connecteurs dont quatre ports USB 3.0, la connexion Ethernet et un port SD.

Le mécanisme d'inclinaison du Surface Studio lui permet de pivoter facilement.

Le nom de Studio fait référence au processus de création, au sens large. Pour compléter ce PC dernier né, Microsoft l'accompagne d'un tout nouveau périphérique, le Surface Dial. Ce petit boîtier circulaire se place directement sur l’écran pour faire apparaître des menus qui, selon les applications, permettront de choisir des couleurs dans une palette, d’ajuster le son ou l’éclairage de l’écran ou de circuler dans un document. Pour donner un aperçu de l’éventail de fonctionnalités accessibles, notamment pour les créateurs, Panos Panay a cédé la place à Ben Wolstenholme, le fondateur de Madefire, qui développe des outils de storytelling apportant aux auteurs de nouvelles façons de raconter des histoires. Celui-ci a montré comment, avec Surface Studio, il pouvait associer toutes ses étapes de création dans un seul workflow en faisant appel à divers raccourcis et en mettant le Surface Dial à profit.

Le périphérique cylindrique Surface Dial se pose sur l'écran. L'utilisateur l'oriente de façon circulaire et reçoit un feedback haptique pour évaluer le moment où il obtient le résultat attendu.

A New York, Microsoft a également présenté le Surface Book i7 qui reprend les caractéristiques du Surface Book d'origine en termes d'encombrement. Ce modèle de 13 pouces équipé d'une puce Core i7 présente surtout une autonomie améliorée de 30% allant, selon Panos Panay, jusqu'à 16 heures. Les performances graphiques sont doublées par rapport au Surface Book d'origine et l'ordinateur dispose d'un deuxième ventilateur. Les pré-commandes ont également débuté pour ce portable qui sera disponible en novembre pour un prix démarrant à 2 399 dollars HT.

Panos Panay expose le Surface Book i7.

A l'issue de la présentation new-yorkaise ce 26 octobre, le CEO de Microsoft est intervenu à son tour. « Je pense que les 10 prochaines années seront définies par les technologies qui donnent les moyens de créer », a affirmé Satya Nadella. « Dans chacun des choix que nous faisons, nous cherchons le bon équilibre entre la consommation et l’expression créative », a-t-il assuré. « Ce que vous voyez aujourd’hui, c’est la naissance d’un nouveau medium, un futur où l’on pourra se déplacer de la 2D à la 3D, des objets 3D aux hologrammes et des hologrammes à la réalité mélangée, en partageant sans rupture des expériences entre les mondes numérique et réel », a souligné le CEO. En guise de conclusion, pour marquer l’appel de Microsoft aux créatifs de tous horizons, il s'est aventuré sur les terres du poète allemand Rainer Maria Rilke en citant audacieusement un extrait de ses  « Lettres à un jeune poète » : « The future enters into us, in order to transform itself in us, long before it happens »*.

* (C'est l’avenir qui entre en nous de cette manière pour se transformer en notre substance, bien avant de prendre forme lui-même).

Satya Nadella, CEO de Microsoft, intervenant lors de la présentation du Surface Studio (à l'arrière plan à gauche).