Les modifications de licences logicielles ne se font pas toujours au détriment des utilisateurs. C'est précisément le cas pour les dernières évolutions concernant les conditions d'utilisation de plusieurs versions de Windows. Début 2023, la firme de Redmond a ainsi discrètement mis à jour les termes de licences notamment pour ses offres Server 2022 Standard et Datacenter. « Les changements visent à résoudre les problèmes de licence qui pourraient faire grincer des dents les utilisateurs qui ne sont pas traités avec bienveillance », avance notre confrère The Register. « Windows Server est le système d'exploitation propriétaire dominant pour les serveurs et représente donc un revenu qu'il vaut la peine de défendre, de sorte qu'il est logique pour Microsoft d'apporter des modifications aux licences ». A noter que la firme de Redmond n'a pas officiellement communiqué sur ces évolutions de licence.
Concernant Windows Server, l'éditeur a ainsi supprimé l'obligation pour un client d'avoir un minimum de 16 licences Windows Server dans le cas d'une option d'installation Core dans son parc avant de pouvoir bénéficier davantage de licences par machine virtuelle, souligne le blog spécialisé Licensing School. Une modification a aussi été apportée à Azure Hybrid Benefit qui permet d’utiliser des licences Windows Server locales pour accéder à des machines virtuelles Windows sur Azure: « Avant ce changement, une machine virtuelle avec 20 cœurs nécessitait trois groupes de huit licences, ce qui représentait un gaspillage de quatre licences. Microsoft permet désormais de faire correspondre le nombre réel de cœurs aux cœurs sous licence », explique de son côté l'analyste indépendant Rich Gibbons.
Les licences Windows Server CAL plus obligatoires avec les CSP
Lorsque les utilisateurs acquièrent une licence Windows Server par le biais d'un abonnement vendu par un fournisseur de services cloud (CSP), ils peuvent désormais aussi utiliser des licences standard avec des machines virtuelles Server Datacenter. Les droits sont également modifiés lorsque les licences Windows Server sont acquises sous forme d'abonnement logiciels par l'intermédiaire d'un CSP. « Ce droit leur est accordé s'ils exécutent leurs machines virtuelles dans leurs propres datacenters sur site ou avec des sous-traitants agréés », précise Licensing School.
Lorsqu'un partenaire CSP vend des licences d'abonnement Windows Server dans le cadre d'une solution qu'il héberge et gère pour un client, les licences Windows Server CAL ou External Connector ne sont alors plus nécessaires. « Les clients n'ont pas besoin de CAL Windows Server ou de licences External Connector lorsqu'ils accèdent à un logiciel serveur acquis auprès d'un CSP, provisionné et hébergé par celui-ci », confirme Rich Gibbons.