L’univers des jeux vidéo a considérablement évolué, passant en quelques années de produits packagés vendus en boutique à un éventail de services numériques mis en œuvre à travers une infrastructure back-end sophistiquée. Dès lors s’est posée la question d’attirer les joueurs sur les plateformes de jeux, de les retenir et de monétiser l’ensemble, expose la start-up PlayFab qui s’est créée il y a 4 ans pour investir ce marché. Microsoft vient de la racheter pour un montant non communiqué. Depuis sa création, PlayFab a levé 13 M$ pour développer sa solution permettant de bâtir et lancer des jeux connectés dans le cloud. La start-up gère plus de 1 200 jeux en ligne et traite plus de 1,5 milliard de transactions par jour (plus de 700 millions de joueurs se sont déjà connectés). Sa technologie est utilisée par Disney, NBC Universal, Wizards of the Coast, Nickelodeon, Bandai Namco, Rovio et Capcom, mais aussi Fluffy Fairy, Nvizzio et Hyper Hippo.
PlayFab vient donc renforcer les investissements déjà effectués par Microsoft pour fournir une plateforme mondiale pour l’industrie du jeu, indique dans un billet l’éditeur de Redmond. Il s’agit d’un marché de plus de 100 milliards de dollars, a récemment pointé Satya Nadella, CEO de Microsoft, lors de l’assemblée générale des actionnaires de l’éditeur. « Cela signifie qu’il faut élargir notre approche sur la façon dont nous pensons les jeux, de bout en bout, et la façon dont ils sont créés et distribués, joués et visualisés », avait alors expliqué le dirigeant.
Abaisser la barrière de création de jeux pour les petits studios
Plus d’un milliard d’utilisateurs sont concernés dans le monde et l’écosystème ne cesse de grossir. Comme de nombreuses autres industries, le jeu poursuit sa migration dans le cloud et de plus en plus de développeurs créent des jeux connectés, tout autant pour les mobiles et PC que pour les consoles. Le cloud public Azure est déployé dans 42 régions sur plusieurs continents et avec PlayFab, Microsoft assure qu'il veut proposer un modèle développement qui abaisseront les barrières pour lancer des jeux tant pour les grands studios que pour les petits.