Microsoft accuse Bruxelles de collusion avec ses adversaires
Microsoft semble avoir renoncé à se montrer conciliant avec la Commission européenne face à laquelle il vient de s'arque bouter. Dans une réponse complémentaire à celles déjà apportées aux remarques de Bruxelles, qui juge que l'éditeur ne se soumet pas aux obligations qui lui ont été fixées en 2004, Microsoft accuse la Commission de collusion avec ses adversaires. Le géant de Redmond estime ainsi que Bruxelles a encouragé « des contacts secrets » en ses opposants, l'observateur indépendant chargé de veiller à ce que Microsoft se conforme aux exigences de la Commission, et des experts techniques internes. L'éditeur juge que ces contacts « violent les principes fondamentaux de la procédure » et représentent « des violations directes des garde-fous de la procédure conçus pour en garantir la transparence. »
Selon Microsoft, des contacts en IBM, Sun, l'observateur et les experts de l'Union auraient eu pour but « d'éduquer » l'observateur « d'une manière préjudiciable à Microsoft ».
En outre, l'éditeur juge que les remarques de la Commission sont des « tracts argumentés » développés par Bruxelles avec l'aide des rivaux de Microsoft et que la Commission s'éloigne de son rôle de « régulateur neutre ».
Neelies Kroes, commissaire européen à la concurrence, explique quant à elle, par la voix de son porte-parole, que les dernières objections de la Commission à l'encontre de Microsoft s'appuient sur deux rapports de l'observateur indépendant et reflètent l'opinion de Bruxelles selon laquelle l'éditeur n'a pas encore fourni les informations nécessaires pour répondre aux exigences d'interopérabilité.
Microsoft sera de nouveau entendu par la Commission les 30 et 31 mars prochains. Bruxelles décidera alors s'il y a lieu de contraindre l'éditeur à une amende de 2 ME par jour.