Clap de fin pour le projet Natick de Microsoft. La société a confirmé à nos confrères de DatacenterDynamics la nouvelle de l’arrêt du programme de datacenter sous-marin dans les iles Orchad, en Ecosse. La responsable des opérations cloud et innovation chez Microsoft Noelle Walsh indique « mon équipe a travaillé sur ce projet et il a marché. Nous avons beaucoup appris sur les opérations sous-marine, les vibrations et les impacts sur les serveurs. Nous appliquerons ces connaissances à d’autres cas ».
Pour mémoire, Microsoft a conçu construit et déployé ce projet en un an environ, démarrant son projet fin 2014, après la présentation du concept en 2013 par l’un de ses collaborateurs, Sean James, qui avait auparavant servi sur un sous-marin de l’armée américaine. L’un des objectifs du projet Natick était de pouvoir déployer un datacenter conteneurisé en 90 jours afin de répondre rapidement à la demande, par exemple pour des besoins exceptionnels (catastrophe naturelle ou événement à organiser à l’échelle mondiale). Pour alimenter ses sites Natick, qui n’utiliseraient aucune source d'eau pour leur refroidissement ni pour un autre usage, Microsoft compte recourir à des énergies renouvelables produites localement.
Une résistance plus importante des serveurs en immersion
Parmi les enseignements, la firme de Redmond a souligné n’avoir perdu que 6 des 855 serveurs immergés contre les 8 serveurs qui ont dû être remplacés (sur un total de 135) lors de l’expérience menée en parallèle sur la terre ferme. Cela équivaut à une perte de 0,7% en mer contre 5,9% sur terre. Selon l'entreprise, la principale raison de cette longévité est la stabilité de la température de l'eau de mer et l'azote inerte utilisé pour protéger les serveurs.
Si Microsoft arrête son projet de datacenter sous-marin, ce n’est pas le cas de la Chine qui a lancé un programme similaire avec la société Highlander. Un premier système a été plongé à 35 mètres de profondeur dans la mer prés de l’île de Hainan. La société prévoit à terme le déploiement d’une centaine de modules. Pour Microsoft, le futur de la R&D sur la création de supercalculateur dédié à l’IA avec OpenAI et sur les travaux liés aux datacenters alimentés par des mini centrales nucléaires (SMR).